Sous le titre El Jadida: Des astuces pour doper l’activité touristique le quotidien économique l’Economiste a publié dans son édition du 29/10/2002 une interview avec Khalid EL HARIRY, député USFP de la circonscription d’El Jadida Azemmour, nous vous proposons de lire cette interview.
El Jadida: Des astuces pour doper l’activité touristique
Interview de Khalid El Hariry, député de l’USFP
El Jadida dispose de tous les atouts pour devenir le deuxième pôle économique. C’est ce qu’indique Khalid El Hariry, de la nouvelle génération des députés. Fraîchement élu pour la région d’El Jadida-Azemmour, il dévoile ses priorités pour les cinq prochaines années.
· L’Economiste: La région d’El Jadida est en période de mutation. Quels sont pour vous les chantiers prioritaires?
- Khalid El Hariry: Outre mes priorités définies lors de la campagne électorale, je tiens à rajouter les problèmes liés à l’urbanisme. Heureusement, El Jadida est la ville qui connaît le moins de problèmes de quartiers insalubres. Il faut en profiter et avoir une action rapide pour les résorber définitivement. Aujourd’hui, une étude
est réalisée par le ministère en charge de l’Urbanisme, l’agence urbaine et l’ANHI. Et un financement de 6,5 millions DH a été accordé pour la restructuration des douars Ghazwa, Bou Ali et Kharba. L’opération sera menée afin de mettre en place l’assainissement, sans pour autant détruire les maisons, ou déloger les habitants. La même procédure sera appliquée à 3 autres quartiers. Cependant, je déplore le blocage au niveau de la municipalité, malgré les relances de l’ANHI, de l’agence urbaine et des autorités.
· Et concernant l’emploi?
- L’emploi est mon premier engagement, notamment pour les
jeunes. Mais il faut d’abord encourager l’investissement pour créer l’emploi. Trois grands projets sont prévus dans la région et il faut veiller à leur réalisation rapide. Le premier projet est celui d’Al Haouzia dans le cadre du Plan Azur. Neuf entreprises de renommée internationale ont manifesté leur intérêt.
Le deuxième projet concerne l’extension de la zone industrielle d’El Jadida. La zone actuelle est saturée. L’AZIJ (association de la zone industrielle d’El Jadida) dispose du détail concernant ce volet. Le troisième projet est celui du parc industriel de Jorf Lasfar. Les terrains de la première partie de 500 ha sont en cours d’assainissement foncier.
Il faut ajouter à ces trois projets d’envergure, l’autoroute prévue pour 2005. Sans oublier l’étude en réalisation pour le parc provincial sur 70 ha. Ce dernier projet est appelé à orienter tout le littoral vers le tourisme et l’environnement.
· Existe-t-il des mesures d’accompagnement pour assurer à ces entreprises les emplois et qualifications dont elles auront besoin?
- Bien sûr, il faudrait que la formation suive. Commencer par augmenter la capacité de l’école hôtelière ou encore créer de nouvelles sections à l’Université Chouaïb Doukkali. Le programme de formation doit être axé sur l’apprentissage des langues et le management touristique. C’est en quelque sorte un schéma directeur de l’emploi qu’il faut préparer. Ce dernier doit tenir compte des diplômés chômeurs qu’il faut orienter vers des qualifications professionnelles répondant aux nouveaux besoins.
· La région mise sur le tourisme…
- En abordant le sujet, il faut aussi parler du tourisme culturel, en prenant l’exemple d’Essaouira qui est devenue le noyau de l’activité culturelle de toute la région. Des festivals sont organisés comme celui des Gnawa. La ville reçoit en 4 jours près de 100.000 touristes. Dans le même objectif, il faut chercher aussi à mobiliser le potentiel d’El Jadida autour d’un événement pour doper l’activité touristique et séduire les visiteurs.
· Mais il y a aussi des projets qui bloquent…
- Il faudrait revoir les projets “morts”. Je fais allusion à l’hôtel Doukkala, l’hôtel Marah… Les députés et les conseillers de la deuxième Chambre ont certes un travail national au niveau du Parlement. Mais leur travail local est justement de mettre la pression et faire du lobbying, chercher l’investisseur et débloquer les situations. En tous les cas, je suis très optimiste quant à l’avenir de la région, mais il faut rester très vigilant.
L’Economiste du 29/10/2002