- 23h30 du jeudi 31 octobre 2002 :
Le chef du centre pénitencier quitte l’établissement après avoir fait sa ronde habituelle des centres de garde et du poste de contrôle de nuit. - Vers 00h30 du vendredi 01 novembre 2002 :
La fumée se dégage du pavillon N° 5, avant que le chef du pavillon ne lance le sifflet d’alarme. - 15 minutes après :
Ouverture de la porte principale du pavillon N° 5, les gardes remarquent que la situation est très grave
Ouverture des 9 cellules qu’occupent 130 détenus
Découverte de six cadavres entièrement calcinés
Les gardes de nuit et quelques détenus évacuent les occupants des cellules, et tentent d’éteindre le feu - 30 minutes après :
Arrivée de la protection civile qui ont éteint l’incendie et évacué les cadavres.
Des dizaines d’ambulances se sont mobilisées pour transporter les brûlés vers l’hôpital Mohamed V
A l’hôpital le staff était au complet pour accueillir les blessés et leur donner les soins appropriés. - 03h30 :
On transporte le chef du pénitencier, un gardien et quatre détenus à cause d’une asphyxie vers une clinique privée de la ville puisque l’hôpital Mohamed V était plein. - 04h00 :
L’adjoint du directeur de la prison déclare l’état d’alerte totale dans le centre pénitencier et prend les commandes pour éviter tout débordement du côté des détenus qui peuvent profiter de la panique pour commettre des délits.
Pendant ce temps le directeur de l’établissement communiquait avec les responsables au niveau central. - 06h30 :
Le Directeur de la direction des prisons et de la réinsertion, le Wali de la région des Doukkala Abda, et tous les responsables provinciaux étaient à l’hôpital Mohamed V.
Les chefs de divisions de la direction générale était à la prison locale
On fait appel à des fonctionnaires et gardiens de la prison pénitentiaire Ader, et à tous les fonctionnaires de la prison locale pour assurer la garde et les travaux administratifs.
Au levé du jour l’information circule dans toute la ville. Près d’un millier de personnes ont envahit les alentours de l’hôpital Mohamed V, près du double du chiffre aux alentours de la prison locale d’El Jadida
des dizaines de voitures des forces mobiles arrivent de Casablanca pour maîtriser la foule et éviter tout dérapage.
- 09h30 :
Arrivée du Premier Ministre M. Abderrahmane YOUSSOUFI, du Nouveau Premier Ministre M. Driss JETTOU et du Ministre de la Justice M. AZZIMANE qui ont visité tous les blessés en compagnie de l’équipe médicale qui a assuré les soins.
M. Abderrahmane YOUSSOUFI donne une déclaration à la presse :
» Nous sommes venus à l’hôpital provincial en compagnie du nouveau premier ministre et du ministre de la justice pour s’enquérir sur l’état de santé des blessé et leur communiquer vives condoléances de Sa Majesté, son soutien et sa volonté d’ouvrir une enquête sur ce qui s’est passé, et faire le nécessaire pour qu’un tel drame ne se répète pas. Nous avons constaté que tous les blessé que nous avons visité étaient bien soignés et qu’ils sont actuellement dans des conditions qui leurs permettront un bon rétablissement.
Et je saisi cette occasion pour féliciter tous les services qui ont assuré les secours, protection civile, infirmiers et toutes les personnes et citoyens qui ont fait leur devoir malgré les circonstances de nuit durant lesquels est survenu ce drame.
Mes condoléances aux familles des victimes et je transmets les condoléances de SM le Roi et du gouvernement marocain. »
- Après :
Les ordres sont donnés pour transporter quatre blessés graves au CHU de Casablanca
On apprend que sept blessés sont évacué vers Casablanca
On autorise les deux chaînes de télévision marocaine d’entrer à la prison locale pour filmer. - Vers 14h00 :
La direction de la prison n’arrive pas à identifier tous les corps et donne le nom des blessés qui s’élève à 89 blessés. - Un peu plus tard dans la journée :
On apprend que le nombre de morts a atteint 50 après la mort d’un blessé grave dans l’ambulance qui le transportait vers Casablanca.
Les images
Nous implorons le Tout-Puissant d’entourer les victimes de Sa Sainte Miséricorde et de les accueillir dans son vaste paradis, d’inspirer réconfort et patience à leurs familles et d’accorder un prompt rétablissement aux blessés.
Les gens patients sont rétribués sans compter.
Nous sommes à Dieu et à Lui nous retournons.