Alors que le football marocain connaît des déboires tant au niveau du championnat qu’au niveau des compétitions internationales, il est temps de penser à sa restructuration et aborder le sujet du professionnalisme qui a fait couler beaucoup d’encre sans aboutir à un résultat qui satisfait tout le monde : fédération, groupement, supporters …
M. Ahmed Moussaoui, ministre de la Jeunesse et des Sports a été catégorique en rappelant “qu’aucune décision définitive n’a été prise” au sujet du professionnalisme , de même concernant la question de réduction du nombre des équipes de 1ère division du Championnat du groupement national de football(GNF 1) pour le ramener de 16 à 12. L’annonce du rejet du professionnalisme a surpris et décontenancé plus d’un dirigeant de la FRMF et du GNF pour une raison fort simple, c’est que les deux instances du football national s’étaient réunies avec le ministre de la Jeunesse et des Sports et avaient reçu toutes les assurances verbales pour instaurer ce système en passant en revue les différents problèmes y afférents. Bien mieux : le département de tutelle avait délégué deux représentants pour faire partie du comité de pilotage chargé du dossier du professionnalisme.
Aussi, avant de parler de revirement du ministre concerné il serait plus prudent d’évoquer une mauvaise interprétation de ses propos. Ce dont il s’est empressé d’en faire part aussi bien à la FRMF qu’au GNF avec la promesse d’accompagner le projet jusqu’à sa concrétisation.
Dès lors la question de l’instauration du professionnalisme dans le football national revient d’actualité et mérite un débat dans les deux Chambres parlementaires car il s’agit d’un choix politique nécessitant et exigeant une volonté de la majorité des élus.
Car la réussite de ce projet passe par l’implication des collectivités locales pour prendre en charge le dossier de l’infrastructure , pierre angulaire de la pratique d’un football d’élite.Quant au volet financier, il restera tributaire de l’intéressement du secteur privé pour s’investir pleinement dans ce nouveau créneau économique avec un marketing adapté à un professionnalisme générateur de profit comme en Europe avec le système d’actionnariat.
Pour l’heure, il s’agit d’abord d’aplanir le différend entre le Département de tutelle et les instances fédérales et trouver un terrain d’entente pour aller dans le même sens dans l’instauration du professionnalisme au Maroc.