« Compte tenu de ses potentialités naturelles et des grands projets structurants qu’elle connaît ces derniers temps, El Jadida dispose de nos jours, d’un très séduisant Label en matière d’investissement, que ce soit au niveau agricole, touristique qu’industriel…mais serait-ce une fin en soit ? Si cette matière première, qui est en mesure de faire de cette région, le deuxième pôle économique du pays est disponible et à volonté, il faut savoir aussi la valoriser et la rentabiliser au mieux, et cela ne peut être réalisable, sans l’implication soutenue de l’administration, des associations professionnelles, du CRI et des ONG… » C’est par cette réflexion, que Fouad Ammor, Directeur adjoint de JLEC, a ouvert les débats, qui ont émaillé la rencontre avec les industriels, organisée mardi dernier par la province d’El Jadida, en collaboration avec la municipalité de la ville et la délégation du ministère du commerce, de l’industrie et de la mise à niveau de l’économie.
Cette mise en garde à peine voilée et qui puise ses fondements de l’état de laxisme en matière de communication et des débats responsables et productifs, entre en droite ligne des préoccupations du gouverneur de la province, qui estime que ce type de rencontres débats est d’abord une rencontre de communication pour être à l’écoute des principales préoccupations et attentes des opérateurs économiques, mais également pour discuter leurs propositions, corriger ce qui doit l’être et renforcer ce qui fonctionne convenablement. Il s’agit d’inscrire le développement dans le cadre d’une démarche d’amélioration continue.
A souligner que cette première séance, qui a ciblé les opérateurs domiciliés à El Jadida et sa périphérie, a été marquée par des exposés relatifs à plusieurs plans d’actions pour l’année 2006, dont ont fait état des opérateurs privés et publics.
Ces interventions ont été introduites par le programme de mise à niveau des infrastructures de voirie et des services publics urbains dans la zone industrielle d’El Jadida.Cette dernière, emploie à l’heure actuelle prés de 10.000 personnes et produit un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de trois milliards de dirhams.
Le second point présenté à l’assistance, concerne la RADEEJ, qui a fait un large tour d’horizon autour de son programme d’action pour 2006 et les années avenir et plus particulièrement, en ce qui concerne ses futures interventions au niveau de la zone industrielle.
De son côté, la CDG, en sa qualité d’aménageur, représentée par son directeur général de MHV, M. Skalli, s’est penchée sur les perspectives de développement du projet du parc industriel de Jorf Lasfar tout en présentant une esquisse de son état d’avancement.
Le volet sécurité, n’a pas manqué au tableau, lors de cette première sortie, puisque la protection civile, en tant qu’acteur important dans la maîtrise des risques majeurs, a été associée à cette rencontre. Le lieutenant Gherras, a donné un aperçu très détaillé sur les travaux en matière de gestion des risques dans la province d’El Jadida.
« La ville d’El Jadida a été parmi l’une des premières success stories du pays, en matière d’aménagement de zone industrielle. Elle a connu en son temps un énorme succès, et le chemin parcouru depuis les années 1980 est très important » a confirmé le gouverneur de la province, tout en soulignant que, comme pour tout projet d’envergure, il faut veiller à ce que l’essoufflement ne prenne pas le dessus, d’où la nécessité et l’urgence de donner un nouvel élan à cette zone, afin de la redynamiser et de remettre à niveau ses structures de base.
CHAHID AHMED – Libération du 02-03-2006