UNE VIE DE PASSEUR

ASSIA BELHABIB[[Faculté des Lettres et des Sciences humaines. Université Ibn Tofaïl. Kénitra]]

«Et s’il y a une chose qui me meut et m’émeut,
c’est bien la trajectoire d’un destin.»
Driss Chraïbi, Le Monde à côté.

J’ai dû entendre le nom de Driss Chraïbi pour la première fois vers l’âge de dix-huit ans, lorsque fraîchement titulaire d’un baccalauréat français, je compris au détour d’une lecture inopinée, que la littérature en français, n’était pas exclusivement française. Cette prise de conscience un peu tardive dans une ère géographique largement marquée par la présence de la culture occidentale, je la dois au Passé simple[[Driss Chraïbi. Le Passé simple, Paris : Denoël, 1954.]] d’abord, puis, à mesure que ma curiosité allait grandissante aux textes majeurs qui avaient été publiés jusque là. Depuis, grâce à Chraïbi ou à cause de lui, j’ai fait de la littérature marocaine d’expression française, mon cheval de Troie, d’abord comme un genre qui m’éclairait sur ma propre culture, et à mesure que j’y accédais, comme une discipline ouverte à d’autres champs littéraires du monde. Je dois à Chraïbi de m’avoir ouvert la voie. Cette dimension de «passeur», Driss Chraïbi l’a acquise très tôt à mes yeux et je la considérais comme un gage de dialogue. Plus tard, alors que je m’appliquais à apprivoiser sa prose, j’y décelais sous différentes formes ce souci de faire circuler le lecteur à travers des faisceaux de savoirs et d’opinions, une diversité tous azimuts, au service d’une pensée humaniste. Rechercher l’unité dans cette diversité est un exercice périlleux qui exige de la dextérité et de la persévérance tant la personne de l’auteur pour ne pas dire le Personnage, se confond avec ses êtres de papier, déroute par son propre itinéraire de baroudeur aux multiples escales et par des expériences professionnelles aussi diverses que variées. Ce voyageur sans nul autre bagage que ses livres, est un globe-trotter dépaysant, surprenant, qui chante son pays natal.

Driss Chraïbi se joue des repères biographiques. Né officiellement le 15 Juillet 1926, il se plaît dans l’indéfini. Les informations qu’il fournit offrent «un certain décalage entre l’oral et l’écrit», décalage dans lequel sont mis en relief les effets du roman familial qui tait, transforme, fantasme. Il a vu le jour à Mazagan, aujourd’hui El-Jadida, ville de l’Atlantique, à l’époque du protectorat français. Sa famille appartient à la bourgeoisie. Son père, Haj Fatmi Chraïbi, devenu orphelin très tôt, a dû élever ses frères et sœurs. Après avoir exercé divers métiers, il se lance dans le commerce de thé qu’il rend prospère. Quant à sa mère, H. Zwitten, elle appartient à une famille comptant des lettrés et même un marabout. Curieusement, alors que ses livres semblent le raconter, lui et sa famille, dans les interviews, mémoires ou autobiographies romancées, il se montre peu loquace sur le sujet.

Avec la parution du Passé simple, Driss Chraïbi inaugure ce que de nombreux critiques qualifient de style éruptif. Cette écriture, très éloignée de celle de son compatriote Ahmed Séfrioui qui, en cette même année 1954, publie La boîte à merveilles[[Paris : Seuil 1954.]], récit d’une enfance heureuse et protégée à Fès, fait l’effet d’une bombe dont les ondes de choc résonneront des années durant. Plutôt que de se retrancher sur des valeurs ancestrales, l’écrivain iconoclaste choisit de faire de son premier narrateur, Driss Ferdi, le lieu d’une «réaction» violente que le récit développe à la manière d’une expérience chimique, filtre le milieu marocain traditionnel et la culture française. La révolte de l’adolescent formé à l’école française contre son père – figure féodale et patriarcale de la grande bourgeoisie marocaine dont il rejette le despotisme et l’hypocrisie religieuse – suffira à marquer le territoire de la subversion. Sans doute ce roman venait-il trop tôt dans le contexte politique de l’époque et le déchaînement de la presse nationaliste contre ce qui, à ses yeux, pouvait porter atteinte à l’identité marocaine, montre à quel point Chraïbi aborde une question sensible : le conflit des cultures. En dénonçant l’archaïsme de la famille patriarcale que Driss déserte pour la France, le romancier semble donner des armes au colonisateur. En fait l’œuvre ne faisait que commencer.

Le deuxième roman, Les Boucs (1955) est le récit d’une désillusion qui pourrait être celle de Driss dont le regard sur la condition des immigrés, en France, nous en révèle la dévalorisation, à travers l’histoire d’une quête amoureuse.

Etranger à sa propre culture dont il s’est exilé et marginalisé dans le pays d’accueil, le héros chraïbien tente un retour au Maroc à l’occasion de la mort de son père (Succession ouverte, 1962). Il y découvre un pays nouvellement indépendant qui tarde à s’engager sur la voie du progrès et malgré sa réconciliation avec l’image paternelle, il s’envole à nouveau pour la France assumant définitivement son exil géographique, symbole de sa déchirure identitaire. «Qu’est-ce qui me différenciait donc des immigrés, sinon la littérature ? La réalité était-elle littéraire ?» se demande encore Chraïbi, des années plus tard, dans son roman autobiographique Le Monde à côtéDriss Chraïbi. Le Monde à côté. [[Paris : Denoël, 2001, p. 181,]].

Dès lors, toute l’œuvre de Chraïbi est marquée par le sentiment de la perte, de l’aliénation, dans la recherche d’une authenticité, individuelle à travers l’amour comme dans Un ami viendra vous voir (1967), Mort au Canada (1975), ou collective qu’il s’agisse de la reconnaissance de la femme dans une société qui la marginalise (La Civilisation ma mère !…, 1972) ou de la préservation de la culture berbère au-delà d’une Histoire originelle confuse qui est encore celle d’une acculturation. Car pour celui qui a consacré toute sa vie à défendre la liberté, la liberté la plus radicale est contenue dans l’identité organique et vitale à la fois : «L’identité est ce qui demeure primordial le long d’une existence, jusqu’au dernier souffle : la moelle des os, l’appétit flamboyant des organes, la source qui bat dans la poitrine et irrigue la personne humaine en une multitude de ruisseaux rouges, le désir qui naît en premier et meurt le dernier».

Dans cette spirale de l’authenticité, Une enquête au pays(1981) apparaît comme le cheminement vers une dégradation culturelle dont le récit parodique ne fait que renforcer le sentiment tragique. A travers l’enquête policière que mènent deux fonctionnaires marocains dans un petit village de la confédération berbère des Aït Yafelman[[« les fils de l’eau » en amazigh.]], c’est le renforcement moderne du «Maghzen», hiérarchique, bureaucratique et centralisateur qui est stigmatisé. Certes, la résistance au pouvoir de la tribu se soldera par le meurtre du policier en chef, Mohammed. Mais le retour de son adjoint, l’inspecteur Ali, montre que le village de Raho et d’Ajja ne peut échapper à la répression. Ainsi la liberté des berbères montagnards se trouve condamnée à brève échéance, de même que leur culture où subsistait encore un peu de ce rêve édénique des origines. La Mère du printemps (1982) et Naissance à l’aube (1986), font une remontée dans le temps jusqu’à l’époque, entre mythe et histoire, de ce paradis primitif où sur les bords de l’Oum-er-bia, les Aït Yafelman vivent les dernières heures de ce naturalisme païen qu’incane le personnage principal, Azwaw. Les troupes du général arabe Oqba Ibn Nafi envahissent le pays et pour sauvegarder la paix de la tribu, accepte de se convertir à l’islam et de devenir imam, tout en gardant l’esprit de résistance qui fera de lui le complice l’embuscade dans laquelle périront Oqba et ses cavaliers.

Fidélité à l’islam, allégeance et insoumission au pouvoir du Maghzen, tel est le dilemme de la culture berbère sur laquelle trilogie s’interroge en mêlant fiction, mythe des origines et histoire du Maroc. Même si les défenseurs de la culture amazigh se sont montrés parfois critiques sur le sens de cette entreprise romanesque, qui demeure une chronique de l’acculturation berbère, il n’en reste pas moins qu’elle présente le mérite d’avoir touché au problème crucial des rapports conflictuels entre les deux cultures qui constituent la marocanité originaire du pays.

Le récit chraïbien porte donc, au-delà du vertige identitaire, la double trace du manque et de la quête, individuelle et collective. Cette double caractéristique apparaît dans ses constructions à structures symétriques articulées sur une dynamique logico-temporelle, une dimension volontiers introspective qui fonctionne sur le mode de l’auto ou du psycho-récit et une mise en œuvre conflictuelle de la parole dans un dialogue qui prend plus souvent l’allure d’un duel que d’un duo à la manière de ce couple qui, dans la nouvelle d’Abdelfattah Kilito intitulée justement «Duo»[[Abdelfattah Kilito. «Duo» in En quête, Fata Morgana, 1999.]], se livre à une joute vocale pour camoufler la querelle des origines. L’écriture devient la thérapie contre l’exil – non à proprement parler géographique mais l’exil intérieur, de soi à soi.

Ecrivain iconoclaste, Chraïbi l’est d’autant plus qu’il fut le premier à dénoncer les injustices, le premier à lever le voile sur le lieu clos de la famille, le premier aussi à s’attaquer à des tabous comme la place de la femme dans la société. Sa détermination à défendre l’amour, l’amitié, l’attention apportée aux gestes quotidiens n’a d’égale que son souci pour les autres. Tout en appartenant à «la génération 1952», avec des auteurs tels que Mouloud Mammeri, Mohammed Dib, Albert Memmi, Malek Haddad, Ahmed Sefrioui, Kateb Yacine, Assia Djebar, qui née à la veille de l’indépendance du Maghreb, est la première génération d’écrivains contestataires marqués par le Contexte historique en se différenciant par leurs nationalité, sexe, religion, origine sociale et style, Chraïbi fait figure de précurseur. Bien que partageant avec ses confrères un terreau Culturel commun, il s’en démarque. Chraïbi se situe en dehors de tout courant littéraire, esthétique ou idéologique. La revue les Souffles[[Revue littéraire marocaine fondée en 1966 par Abdellatif Laâbi et à laquelle ont participé bon nombre d’écrivains marocains.]] qui a tenté de faire des écrivains maghrébins de cette époque un groupe représentatif, n’a pas réussi à l’embrigader, comme il le dit lui-même : «Je ne me suis jamais rattaché à une école […] je suis un franc-tireur». L’ensemble de son œuvre souligne son originalité. Le passeur atypique se distingue également au niveau de l’écriture dans laquelle divers registres se côtoient. Si le postmodernisme émerge en France à la faveur de la crise, en traduisant une sorte de scepticisme devant l’échec des valeurs de la modernité qui accordaient au progrès technique l’idée de l’émancipation de l’homme, cet état d’esprit se radicalise depuis la chute du mur de Berlin et l’effondrement à l’est du bloc communiste qui matérialisent ce que Lyotard appelle «l’incrédulité à l’égard des méta-récits». La dissolution du lien social et la perte de la conscience collective semblent être les caractéristiques principales de ce que l’on considère encore comme une problématique occidentale.

Or la mondialisation ne laisse guère aujourd’hui de pays à l’écart des grands bouleversements de la pensée, surtout pas le Maroc dont beaucoup d’écrivains concernés vivent à l’étranger. C’est vrai pour Chraïbi, depuis 1945.

Les traits postmodernes que révèlent les aventures de l’inspecteur Ali[[Cf. L’Inspecteur Ali (1991), Une place au soleil (1993), L’Inspecteur Ali à Trinity College (1994), L’Inspecteur Ali et la CIA (1996).]]
en relation avec un massif retour du sujet, sont la pratique de l’auto-référence, la mise en œuvre de dispositifs hétérogènes de métissage et d’hybridation ainsi que le recours à la réécriture et au pastiche. Ce nouveau cycle romanesque correspond en effet à certains développements du récit postmoderne: retour de l’intrigue, réécriture des genres populaires, avec, comme le prescrit Umberto Eco, de l’ironie mais de façon non innocente. C’est ce que semble confirmer, la quatrième de couverture d’Une Place au soleil : «Oui : le temps n’est-il pas venu en effet de dérouter, de faire dérailler vers d’autres voies cette littérature dite maghrébine dont je suis l’ancêtre en quelque sorte ?»[[Driss Chraïbi. Une place au soleil. Paris : Denoël, 1993.]]

Figure de la dissidence, Chraïbi n’est pourtant pas dans l’opposition systématique et absolue. Il travaille sur les intersections, les points de rencontre, les nuances, les zones grises. A y regarder de plus près, toute son oeuvre est une progression dans le difficile chemin qui réduirait, ou plutôt qui surmonterait les conflits. Face à ceux qui se déclareraient en faveur de l’oppression pour que prospèrent, par contrecoup, la vie artistique et l’appétit pour la culture, Chraïbi serait plutôt de l’avis de Benjamin Constant qui affirmait que «même si l’esclavagisme a contribué à l’épanouissement de la culture grecque, nous préférons, nous, avoir moins de chefs-d’œuvre, mais vivre libres»[[Benjamin Constant. De la religion. Arles, Actes Sud, 1999.]]. L’éloge de la voie moyenne ou du centre mou, c’est se placer à égale distance des deux extrêmes ; c’est rappeler comme le disait Aristote que le courage s’oppose à la poltronnerie comme à la témérité. Ce souci de modération dans la contestation, cette habileté à faire valoir l’opposition non exclusive, c’est moins pour jouer sur tous les fronts à la fois que pour briser le stéréotype de l’impossible cœxistence des contraires.

Chraïbi fait de son œuvre l’étendard de la «contiguïté des contraires»[[Tzvetan Todorov. Devoirs et délices, une vie de passeur. Entretiens avec Catherine Poitevin. Paris : Seuil, 2002. Le titre de cette communication est emprunté volontairement au titre de cet ouvrage comme allusion aux nombreux points communs entre ces deux destins d’hommes venus l’un du Nord et l’autre du Sud, pour trouver dans l’exil plus qu’un refuge, un acte de foi.]], pour reprendre une expression de Todorov. L’opposition se maintient, mais il n’y a plus de positif et de négatif, de bien et de mal ; ce sont deux termes complémentaires, également nécessaires, un peu à la manière du masculin et du féminin, de la ville et de la campagne, de la culture et de la nature, et plus largement du quotidien et de l’héroïque. Dans ce foisonnement d’oppositions douces, l’art occupe une place à part. S’inspirant de la conception qui a eu cours pendant des siècles en Orient, selon laquelle tout geste peut être magnifié jusqu’à devenir art, l’activité scripturale sollicite toutes les potentialités du langage quotidien pour l’habiller d’un nouveau souffle, une densité esthétique particulière. L’art n’est alors ni supprimé ni opposé au geste quotidien, il est ce geste poussé à la perfection – un mouvement accessible à tous. En gardant le contact avec la vie quotidienne, l’artiste s’enrichit et enrichit sa création.

Driss Chraïbi, voyageur dans les textes, les temps et les lieux, n’a pas fini de nous étonner. Les années passent, le nombre de livres publiés ne cesse d’augmenter et le questionnement demeure. C’est avec force que l’Homme du livre[[Chraïbi (D.), L’Homme du Livre. Editions Eddif-Balland, 1994.]] traque la rhétorique conventionnelle, celle qui fragmente le temps et l’espace, sépare, désunit et sclérose les choses et les êtres. Toute son action tend à traduire par l’écriture la vérité de l’Etre c’est-à-dire à annoncer le profond besoin d’association des choses et des hommes qui peut les conduire tantôt à la fusion, tantôt à l’exclusion. Ce livre court et dense par le sujet traité – la naissance de l’Islam à travers la biographie romancée du Prophète Mohammed, se déroule comme une procession d’accès et d’approfondissement dont les articulations successives correspondent aux différentes phases d’un rituel d’initiation. En se plaçant en ce lieu où la source et la connaissance de l’origine s’identifient, le récitant appelle la participation active des vivants pour leur communiquer la raison d’être et les motiver. L’Homme du livre, reconstitution mythique et simulation mystique, est attisé par le mystère de l’existence et le gouffre de la mort. Alors que la logique commande l’univers rationnel, l’analogie commande l’univers mythologique. Celui-ci n’est plus donné à la pensée comme une forme vide mais bien comme la loi de la génération qui fait se chevaucher histoire, légende et métaphysique.

Le découvreur Chraïbi, qui a fait de sa vie une vocation de passeur continue son chemin sur les traces de l’énigme humaine : toujours mieux comprendre comment les hommes ont choisi de vivre, de penser, de créer, mieux déchiffrer la signature humaine, donner sens à une expérience de l’humanité. Ce qu’il appréhende le plus, et ce contre quoi il a toujours lutté, c’est l’immobilisme. Sa vie durant, il a bougé pour ne pas dire bousculé les idées reçues, et s’il se déplace aussi bien dans l’espace que dans la réflexion c’est pour ne pas tomber dans la sclérose de la pensée stérile.

Le grand danger qui guette l’écrivain que je suis, c’est de devenir un parvenu, vivre dans un confort moral et matériel, être installé avec ses livres. Qu’ai-je à faire d’avoir telle gloriole, telle interview, tel artiste, etc. Je m’en fiche ! Je veux garder mon humanité, ma raison, ma liberté d’aimer mon prochain, l’étranger. Comme dans le temps où on les accueillait. Je n’ai pas de maison, pas de biens. Dès que je reçois des droits d’auteur, je les donne. J’aide mes enfants, c’est l’avenir. Mais en ce qui me concerne, c’est comme si je partais vers un jour nouveau : tout à découvrir, à remettre en question, à aimer. Et c’est extrêmement difficile.[[Rencontre «Driss Chraïbi prend position», propos recueillis par Abdeslam Kadiri TELQUEL n6156-157, vendredi 10 juin 2005.]]

Personnage hors normes, attachant, engagé et surtout rebelle plutôt discret, il intervient rarement pour commenter l’actualité du moment mais, par son itinéraire et ses thèmes de prédilection, il se trouve au carrefour de bien de nos interrogations contemporaines. Il décrit avec justesse le désarroi et les dérives des sociétés prises dans l’étau de la tradition qui cherchent vaille que vaille à s’en affranchir. Il suggère avec intelligence la valeur de l’individu plutôt que le bonheur de l’humanité et défend un humanisme critique porté par l’étendard de la littérature, rejoignant en cela le panthéon des penseurs de la lucidité. Barthes déclarait à la fin de sa vie : «Malgré l’époque réfractaire aux nuances, je voudrais vivre selon la nuance ; et il y a une maîtresse des nuances, c’est la littérature».[[R. Barthes, « Le désir neutre », première leçon au Collège de France (1977), La règle du jeu, août 1991.]]

Driss Chrabi ne renierait pas cette ambition. L’homme qui venait du passé est assurément à bien des égards un homme du présent dont l’écriture continuera à marquer l’avenir de la littérature universelle.

ASSIA BELHABIB


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