Le Marocain Younes El Aynaoui, tête de série numéro 6, a remporté samedi 5 janvier 2002 le tournoi de tennis de Doha (Qatar), doté d’un million de dollars, en battant en finale l’Espagnol Felix Mantilla, 4-6, 6-2, 6-2.
El Aynaoui, qui avait perdu en finale de ce même tournoi en 1996, est le premier joueur arabe à s’imposer à Doha.

« Je n’arrive pas à croire que j’ai gagné ici. Je savais que ça ne serait pas facile, mais atteindre la finale et gagner procure un sentiment incroyable », a-t-il déclaré.
« Mon jeu est basé sur mon service et mon coup droit qui ont très bien fonctionné aujourd’hui. Je crois que je dois aussi ma victoire au soutien des supporters. Ce n’est pas dur de gagner quand vous disposez d’un tel soutien du public. »
Le Marocain n’avait pourtant pas entamé le match sous les meilleurs auspices. Breaké aux 3e et 5e jeu, il se retrouvait rapidement mené 4-1 et s’inclinait 6-4, malmené par son adversaire espagnol, spécialiste de la terre battue mais très à l’aise sur le central en dur de Doha.
Galvanisé par le soutien du public, El Aynaoui ne baissait pas les bras et faisait le break à deux reprises dans la deuxième manche pour conclure 6-2. Dans le 3e set, le Marocain ne relâchait pas la pression et remportait le premier tournoi ATP de la saison après 1 heure 53 minutes de jeu et deux nouveaux breaks.
« Après le premier set, il a joué un tennis incroyable. Il a livré un joli combat, ça ne fait aucun doute. Mais je suis content de ma performance », a commenté Mantilla.
El Aynaoui occupera la première place du classement de l’ATP Race dès lundi.
« Etre numéro 1 mondial », c’est un rêve qui se réalise », a conclu le Marocain
La finale de Doha est la cinquième confrontation entre El Aynaoui et Mantilla. Les quatre précédentes ont été toutes sanctionnées par des victoires en faveur de Younès dont la dernière remonte à la finale de l’ATP de Bucarest (septembre 2001). Outre le tournoi roumain, Younès compte un troisième titre, celui d’Amsterdam, en plus bien entendu, de plusieurs finales dont on citera entre autres le Grand Prix Hassan II, l’Open de Doha et les ATP de Bogota et d’Amsterdam.
Par ailleurs, cette première semaine de l’année 2002 n’a pas valu uniquement par le “big” exploit d’El Aynaoui. Du côté de l’Australie, son compère Hicham Arazi n’a pas manqué de s’illustrer en atteignant les demi-finales du tournoi d’Adélaïde, épreuve de l’ATP Tour, dotée de 357.000 dollars.
Au dernier carré de la compétition, Hicham, qui lui aussi figurera cette semaine dans le Top ten du classement Race champion’s, s’est incliné face à la grosse raquette australienne Marc Philipoussis en deux manches; 6-4 et 6-1.