Vaccination des moutons atteints de clavelée

· Une dizaine de bêtes incinérées dans des douars à Doukkala
· Une campagne de vaccination se poursuit jusqu’au 15 décembre
Les mesures de vaccination contre la clavelée ovine1 s’intensifient dans la région des Doukkala. Les visites dans les douars se multiplient et ont concerné tout récemment deux foyers. Il s’agit de douar Sakr, à 10 km environ de Sidi Smaël et Had Aounate, quelque 80 km de la ville.
En présence d’une commission provinciale, 10 moutons atteints de clavelée dans les 2 foyers ont été incinérés et recouverts de chaux. Une campagne de vaccination des ovins contre cette maladie se poursuit jusqu’au 15 décembre. L’action sera suivie par une campagne générale de rappel à partir du 15 février 2004.
Cette maladie des ovins n’est heureusement pas transmissible à l’homme, à condition de ne pas consommer la viande des bêtes atteintes.
Les mesures de contrôle se font de manière systématique chaque année selon une réglementation d’un dahir de 1977.
Les moyens de lutte contre la clavelée nécessitent la mise en quarantaine des troupeaux infectés et le contrôle des mouvements des animaux pour ne pas les mettre dans le circuit de la consommation.
Heureusement, il existe une vaccination qui reste le meilleur moyen de combattre la maladie. Les prix des moutons incinérés sont en principe remboursés par l’Etat. Mais les procédures d’indemnisation sont très longues et bureaucratiques, ce qui n’encourage pas les mesures de lutte qui sont l’abattage et l’incinération. Et les petits éleveurs rechignent à adhérer à la lutte. Ce point est très crucial pour ces éleveurs qui pourraient, en cas d’accélération des procédures de remboursement, coopérer de manière plus active à la lutte contre la clavelée.

Mais faute de procédures souples, des moutons atteints passent par l’abattage clandestin et leur viande est ensuite écoulée dans les souks ruraux hebdomadaires et parfois même en ville…

Mohamed RAMDANI – L’économiste 04-12-2003

  1. La Clavelée est une maladie virale de la peau du mouton qui revêt différentes formes. Le taux de mortalité chez les ovins atteints de ce virus varie entre 5 à 50%. ↩︎