L’amélioration de la situation du marché de l’emploi passe inéluctablement par la formation professionnelle accrue et diversifiée. Seulement, notre système d’enseignement pèche dans une inadéquation entre les besoins des entreprises et de l’économie d’une part et le cursus des filières suivies par les étudiants sachant que nos besoins les plus urgents se situent au niveau des cadres de maîtrise, des techniciens supérieurs et techniciens spécialisés.
Il y a là un mal profond de nos structures de formation et un manque de coordination et de concertation entre les institutions de formation et les entreprises, auquel il faudrait apporter des solutions.
Les secteurs les plus porteurs dans la province d’El Jadida tels que le textile, la chimie et parachimie, la mécanique, électromécanique, construction navale, l’agriculture et le tourisme manquent de cadres moyens et supérieurs tandis que les diplômés de l’enseignement supérieur cherchent des emplois. Une tâche lourde, mais non impossible nous attend. Il faut identifier les besoins en cadres et en main d’œuvre qualifiés secteur par secteur, entreprise par entreprise et selon les qualifications précises. Ensuite, faire l’inventaire des différentes institutions de formation publiques et privées avec leur capacité de formation, en quantité et en qualité pour réconcilier l’entreprise avec la formation, d’autant plus que la responsabilité de la formation et de l’emploi ne relève pas seulement de l’Etat, c’est une responsabilité collective qui incombe aussi bien aux élus, entreprises qu’aux organisations patronales et de travail.
L’OFPPT, la province d’El Jadida et l’association de la zone industrielle d’El Jadida ont réussi le pari d’organiser une journée réussie de conférences et de débats de haut niveau sur un thème d’actualité «la formation professionnelle».
Pas moins de quatre conférenciers, responsables d’institutions publiques et privées, ont entretenu des élus, chefs d’entreprises et cadres supérieurs de sociétés de tous les aspects de ce thème.
C’est Driss El Khazani, gouverneur de la province d’El Jadida, qui a procédé à l’ouverture de cette journée par un discours dans lequel il a mis l’accent sur le rôle essentiel que doit jouer la formation professionnelle dans un monde en pleine mutation. «La formation, un passeport pour l’avenir», tel fut le message du gouverneur à l’assistance.
Le gouverneur a insisté sur la nécessité de sensibiliser des opérateurs économiques et les chefs d’entreprise aux impératifs de la formation professionnelle, surtout. La province d’El Jadida dispose d’un riche potentiel économique d’entreprises et de compétences humaines.
Il a également mis en valeur les importantes réalisations accomplies et en cours de réalisation dans la province en matière de l’infrastructure : notamment dans le domaine de l’industrie, de l’agriculture et particulièrement celui du tourisme.
Au cours de cette journée, plusieurs orateurs se sont succédé à la tribune pour faire part de leurs réflexions relatives au thème de la journée, ce fut d’abord Bouchaïb Mourjane, directeur du développement à l’OFPPT qui a fait un exposé sur la mission, les prestations, les réalisations et le développement de cet office.
Le président de l’association de la zone industrielle d’El Jadida, Youssef Zahidi, a présenté la monographie et les potentialités de la province.
De son côté, Abderrahim Bennani, directeur régional de l’OFPPT Tensift Atlantique, a fait un exposé sur «La formation initiale, la formation en cours d’emploi et le plan de développement du dispositif» à l’horizon 2007/08 et a présenté le schéma directeur de la formation professionnelle de la région de Tensift Atlantique.
Tandis que Abdelkrim Lghali, chef de division contrats spéciaux de formation – OFPPT, a présenté à l’assistance le système des contrats spéciaux de formation (procédures et nouvelles modalités).
A l’issue de cette journée, une convention a été signée entre l’OFPPT et l’Association de la zone industrielle d’El Jadida pour la formation des jeunes dans le piquage cuir.
Signalons par ailleurs que l’année scolaire 2003/04 a connu l’admission de 1.398 stagiaires en formation qui ont été inscrits dans les différents centres de l’OFPPT contre 557 en 2002/03, soit une évaluation de 150 %.
El Mostafa Lekhiar – Le matin du 16 avril 2003