Les projets touristiques de M’harzat Sahel sur le tapis

· Les 6 promoteurs s’associent pour une seule station de traitement des eaux usées

· Le coût de la station avoisine les 45 millions de dirhams

· Les rejets de Bir Jdid également concernés

A côté du projet “Half Moon” du groupe Biladi à M’harzat Sahel (40 km au nord d’El Jadida), 5 autres projets touristiques d’envergure sont prévus. Les travaux sont en cours pour tout restructurer afin d’avoir une seule station de traitement sur les lieux. Les investisseurs devront participer au coût, au prorata de la taille de leur projet, explique Driss Khazani, gouverneur de la province d’El Jadida. Un accord définitif vient d’être signé ces dernières semaines entre les différents investisseurs de M’harzat Sahel lors d’une réunion à la préfecture. Les promoteurs de Biladi, Palmiers sur Mer ou encore ceux du projet Daya Beach ont été sensibilisés à ce projet commun. L’idée est d’éviter que chaque promoteur prenne en charge sa propre station de traitement.
Ceci peut se révéler onéreux et posera par la suite, après le départ des promoteurs, des problèmes d’entretien. Il est plus commode de gérer une seule station au lieu de 6 stations avec une économie d’échelle et une meilleure exploitation, indique le gouverneur. Cette solution va ainsi réduire les coûts pour chaque futur résident. «Ce qui se réalise au niveau de M’Harzat Sahel relève d’une vision plus large touchant tout le littoral de la province pour développer le tourisme sans altérer la qualité des plages», précise encore Driss Khazani. Les plages resteront un élément fort dans le développement touristique d’El Jadida, dit-il. L’option privilégiée est de donner un vrai coup de promo au secteur touristique à une échelle beaucoup plus importante tout en s’occupant de l’assainissement et des déversements des eaux usées sur la mer. «Mettre en place une station de traitement unique n’aura pas de coûts de fonctionnement prohibitifs et ne va pas se répercuter sur les consommateurs ultimes que sont les touristes, commente Driss Khazani. Globalement, la station de traitement des eaux de M’harzat Sahel coûtera 45 millions de dirhams.
Dans la foulée, tout le littoral sur une longueur de 150 km depuis M’harzat Sahel jusqu’à Oualidia est concerné par la politique de l’assainissement. Les rejets de la commune de Bir Jdid, appelée la porte de la province, déversent actuellement sur Oued Lahouir qui déverse à son tour en mer à côté des projets touristiques de M’harzat Sahel. «On a expliqué aux promoteurs la nécessité d’intégrer Bir Jdid au projet de la station de traitement», poursuit le gouverneur. Les rejets de la commune risqueraient de polluer les plages touristiques de cette région. Les promoteurs ont accepté le principe de mettre en place une station de traitement de l’assainissement liquide en dehors de leurs projets. Ce serait entre la route côtière et Bir Jdid. L’objectif est d’éviter à cette commune beaucoup de canalisations.

Azemmour reliée à la station Mazagan

Selon le même raisonnement que pour M’harzat Sahel, des discussions sont en cours avec l’aménageur et développeur de la station Mazagan de Haouzia. Si Azemmour n’est pas raccordée à la station de traitement de Mazagan, les effluents de la ville, ses eaux usées et ses odeurs iront vers la mer. L’ONEP effectue actuellement des études pour déterminer les différentes variantes de traitement des eaux usées d’Azemmour. L’étude est lancée depuis l’année dernière. «Les données seront remises en mars prochain», précise Driss Khazani. L’aménageur Kerzner a besoin de ces études pour pouvoir dimensionner et faire des évaluations des coûts additionnels nécessaires. Le principe est admis et le projet est en train de se finaliser, ajoute le gouverneur.

En cours de finalisation

Le projet de la station Mazagan entrant dans le cadre du plan touristique national Azur est en cours de finalisation. Des modifications ont été requises suite à une étude de l’aménageur Kerzner, qui s’est allié à deux autres associés dont la CDG. Ces derniers ont ajouté des remarques pour améliorer le projet. Actuellement, des discussions ont lieu autour de la gestion des réseaux à l’intérieur de la station. Les réseaux en question concernent notamment le téléphone, l’eau et l’électricité. En principe, la convention sera signée au cours de ce premier trimestre 2004. L’aménageur a précisé qu’il est pressé de commencer les travaux. Ces derniers démarreront avant la fin de l’année.

Mohamed RAMDANI – L’économiste 17-02-2004