Après la wilaya de Casablanca, c’est au tour de la ville d’El Jadida et plus précisément ses commerçants, restaurateurs et cafetier, de subir les coups d’une rafle, menée par les caïds des arrondissement, et qui s’attaque à tout objet exposé sur les trottoirs : caisses de limonade, plaques publicitaires, congélateurs de glaces, chaises, tables, bonbonnes de gaz.
Tous ces objets sont confisqués par les caïds et leurs aides, sans aucun reçu inventoriant les marchandises saisies. D’après certains commerçants des agents en présence du caïd ont osé pénétrer dans les commerces et ont pris ce qu’ils considèrent comme gênant les trottoirs, ce qui est considéré comme une atteinte à un lieu privé, et à la liberté des personnes.
Si au mois de juillet 2001 la rafle n’a concerné que les commerçants, la présente descente des agents de l’autorité était sensée débarrasser la ville de tout ce qui dépasse les commerces, quelque soit leur type. Mais ce que reproche les commerçants et leur syndicat aux autorités qui ont ordonné cette descente, et ceux qui l’ont exécutée c’est :
- De ne pas les avoir avertis à temps pour qu’ils puissent prendre leurs dispositions.
- Que l’occupation de l’espace publique est régis par des lois que les commerçants respectent, et qu’ils payent les taxes pour cette occupation.
- Que cette rafle n’a pas touché tout le monde, puisque certains privilégiés se sont appropriés les lieux publiques, pour étendre leurs cafés, ou installer leurs kiosques, fermant les trottoirs à la circulation dans plusieurs points visibles de la ville, sans que les caïds, ou leurs supérieurs puissent les toucher.
- Les marchands ambulants que les commerçants, par le biais de leurs syndicats et associations professionnelles, ne cessent de réclamer aux autorités de leur trouver une solution, poussent comme des champignons dans toute la ville, et serrent l’étau sur le commerce organisé, qui paie touts les charges et se retrouve devant une concurrence déloyale de la part des ambulants.
Devant tout ce qui précède, les commerçants de la ville d’El Jadida ont signé une pétition qu’ils entendent envoyer au ministre de l’intérieur, et publier leurs doléances dans les journaux nationaux, afin que leur voix soit entendue, et que justice leur sera rendue. De plus, il prévoient d’autres formes de lutte allant jusqu’à la grève générale, si les autorités ne leurs rendent pas leurs biens, et n’arrêtent pas de les harceler.