LE CONFLIT SOCIAL DE L’USINE SCIM D’EL JADIDA

Début septembre 2001, la direction de l’usine de confection SCIM, avait procédée au licenciement de près de 150 ouvriers et pour cause les contraints économiques, selon la direction. Ce chiffre a été ramené à 40 puis à 10 employés dont 4 délégués, 3 suppléantes et 3 ouvriers, et que pour ces 10 derniers le retour à l’usine est impossible.

Si le court des événement laisse à croire que la direction de l’usine rapporte des causes de licenciement injustifiés, cette direction affirme que le licenciement ne vise en aucun cas les libertés syndicales et ne concerne pas tous les membres du bureau syndical. Mais les faits prouvent le contraire : d’abord le nombre de licenciés qui passe de 150 à 10, dont 7 sont des délégués syndicaux!

Selon la direction ces ouvriers s’opposaient à tous les efforts entrepris par l’administration pour améliorer le rendement, favorisant un climat d’anarchie au sein de l’usine et une production inférieure de 40% par rapport à la normale.

Du côté des ouvriers ils demeurent solidaires avec les personnes licenciées et exigent la reprise immédiate du travail avant d’engager toute discussion sur les cas de licenciements qu’ils dénoncent et pensent qu’ils visent les libertés syndicales.

Devant la sourde oreille du patron canadien, et l’incapacité des autorités locales à trouver une solution à la crise qui perdure, et qui touche 900 ouvriers de la plus importante unité dans la zone industrielle d’El Jadida, les pauvres ouvriers souffrent depuis septembre 2001, et ne cessent de multiplier leurs SIT-IN au siège de la section locale de l’UGTM (union générale des travailleurs marocains) qui se trouve en plein centre ville.

A l’approche de l’Aid Elkebir, les ouvriers de la SCIM et avec eux leurs familles passeront la fête comme ils ont passé le Ramadan, l’Aid Sghir, et beaucoup d’autres occasions, sans un sou, et sans qu’aucun ne s’occupe de leur sort ou de leur devenir.