l’Association des Doukkala cherche des soutiens pour construire un complexe socioculturel

L’action sociale a été constamment le centre des préoccupations des autorités provinciales et de quelques ONG de la région.

Cette noble action, caractérisée essentiellement par la circoncision des enfants nécessiteux, la lutte contre l’analphabétisme pour tous les âges et la distribution de denrées alimentaires durant le mois sacré de Ramadan, d’effets vestimentaires, de chaises roulantes pour les handicapés physiques, des lunettes pour les malvoyants, de fournitures scolaires pour les élèves démunis dont les parents sont dans le besoin ainsi que par des actions médicales est devenue désormais une tradition distinguant la province des Doukkala.

Mais on ne peut pas s’empêcher de reconnaître que le partenariat entre les pouvoirs publics et les ONG, reste un modèle de réussite parfait. Ce mérite revient à l’Association des Doukkala, initiatrice de ce projet, et à la province d’El Jadida.

En effet, et face au déficit d’infrastructures médicales spécialisées dans une région à forte densité de population et au nombre croissant de malades atteints d’insuffisances rénales, l’Association des Doukkala a décidé de faire face à cette situation des plus dramatiques par la création d’un centre de dialyse ainsi que d’un centre de transfusion sanguine et d’un laboratoire d’analyses médicales destiné essentiellement aux malades totalement démunis et condamnés, faute de soutien, à une mort certaine.

Le centre d’hymodialyse, équipé actuellement de huit postes et qu’on songe sérieusement à élargir prend en charge 40 personnes nécessiteuses, 2 à 3 séances de dyalise par semaine et ce durant le restant de leur vie. Ces traitements représentent annuellement 5.000 séances environ dont le coût est estimé à 2 millions de dirhams. 40 % sont assurés par l’Association des Doukkala et 60 % par les œuvres sociales de la province. Pour assurer la gestion de ce complexe médical dans les meilleures conditions, il a été décidé la création de l’Association Chouaïb Doukkali qui regroupe les différents donateurs. D’un autre côté, une convention de partenariat a été signée entre le ministre de la Santé publique et l’Association créée.

Cette convention consiste entre autres, à mettre à la disposition de cette dernière l’ensemble du personnel médical et paramédical ainsi que celui chargé de l’entretien du complexe médical, un matériel technique de soins et d’un support médical et technique de qualité assuré par le CHU Ibn Rochd. Pour abriter ces différentes activités, l’Association des Doukkala a procédé à la restauration du bâtiment principal de l’hôpital Mohammed V devenu vétuste. Cette restauration fut complétée par la construction d’un étape supplémentaire.

Ce souci permanent de l’Association des Doukkala d’apporter aide et soutien aux démunis et nécessiteux l’a poussé à concevoir un projet encore plus ambitieux dont le coût de réalisation est évalué à 3 milliards de centimes.

Ce projet consiste en la construction d’un comlplexe socioculturel sur une superficie d’un hectare offert par le groupe OCP. Outre le siège de l’association, la direction du complexe, la résidence du concierge et des terrains de sport, le complexe renfermera un centre de formation de l’assistance ménagère, un centre pour l’éducation et la formation, un autre pour l’apprentissage de la cuisine marocaine, un quatrième pour la lutte contre l’analphabétisme aux jeunes et adultes, des centres d’accueil d’étudiants (Dar Attalib et Dar Attaliba), une crêche et une école maternelle. Les formations seront dispensées aux nécessiteux.

Pour assurer des budgets de fonctionnement, on compte ériger à côté de ce complexe sur une superficie de deux hectares, un projet immobilier dont les produits des ventes et locations des appartements haut standing et des magasins servirant à ces besoins. Ce projet reste grandiose et unique en son genre dans le pays.

Pour sa réussite, une contribution d’autres parties est souhaitée. Si le groupe OCP a déjà participé pour l’octroi d’un terrain, la manifestation d’autres partenaires ne ferait que renforcer cette action de bienfaisance pour le développement de la politique de solidarité.

A. Belcadi Le Matin du 05-11-2003