Je voudrais tout d’abord adresser, au nom du comité d’organisation et au nom de tous nos partenaires et participants à cette manifestation, mes plus vifs remerciements à Monsieur le Gouverneur et à ses proches collaborateurs de nous avoir fait l’honneur de présider l’ouverture de ce colloque international en hommage à Abdelkebir KHATIBI, une figure marquante à l’échelle nationale et internationale. C’est donc pour nous un immense honneur et nous en sommes extrêmement reconnaissants.
Je remercie aussi Monsieur Mohammed Kouam, Président de notre université et Mme Fatima Zahra Zriouil, Doyenne de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines d’avoir honoré de leur présence l’ouverture de cette rencontre culturelle.
Il s’agit en effet de la deuxième édition qu’organisent l’Association Provinciale des Affaires Culturelles, l’Association At’Art des arts plastiques et le Laboratoire d’études et de recherches sur l’Interculturel de la Faculté des Lettres de l’Université Chouaïb Doukkali, en collaboration avec l’AFM et et avec le soutien de nos partenaires à qui je rends un hommage appuyé.
Ainsi, après la rencontre organisée les 13 et 14 décembre 2006, en hommage à Driss Chraïbi, nous voilà réunis de nouveau, en cette terre doukkalie, autour de l’oeuvre de Abdelkebir KHATIBI, en présence de chercheurs qui nous font l’honneur de participer à un débat que nous espérons riche et fructueux.
Cette édition connaît la participation de chercheurs de spécialités et d’horizons différents (universitaires spécialistes en littérature et en analyse du discours, en traduction, en sociologie, en politologie, du monde de l’édition, … venant d’universités marocaines, d’Algérie, de Tunisie, de France et d’Allemagne.
« A la fois romancier, essayiste, poète, dramaturge ou encore critique d’art, Abdelkebir KHATIBI ne laisse vraiment intacte aucune des catégories d’écriture à l’intérieur desquelles il opère ». Il s’écarte résolument, comme l’a signalé Marc Gontard (que des engagements au niveau du Ministère de l’Enseignement supérieur français ont empêché d’être des nôtres, lui qui tenait tant à participer à cet hommage) des voies reconnues qui font de l’écriture une entreprise commerciale… car son oeuvre déroute.
Lorsqu’il est romancier, son récit peut être polyphonique, opter pour le dialogue théâtral ou se développer en une parabole dont la lecture du livre épuise rarement le sens. lorsqu’il est essayiste, le poème travaille magnifiquement ses phrases. Et lorsqu’il est poète, ce sont ses images qui pensent. imprévisible, il est toujours là où on ne l’attend pas, toujours en avance sur ce qui paraît être la question du moment »
Faire un colloque sur KHATIBI, comme l’a si bien signalé notre collègue hassan WAHBI dans l’argumentaire, « n’a pas pour raison majeure uniquement de démontrer son importance d’écrivain, son évolution littéraire, sa valeur en tant que « polygraphe », sa traversée des signes, des codes et des genres littéraire, mais aussi de faire l’approche de sa position d’intellectuel-écrivain, de ses réflexions sur les catégories de pensée propres à son discours sur la société marocaine, l’imaginaire arabe, la relation entre le local et le global, la question palestinienne, le bilinguisme, la tolérance, le religieux et le social, la double critique, la problématisation de la francophonie, le détour psychanalytique, les traditions orales, la civilisation marocaine, la diversité des arts et leur intersémiotique (peinture, photographie, danse…), la relation au pouvoir (par la sociologie ou par le roman), etc. KHATIBI reste un écrivain partagé entre la volonté d’écriture et le désir anthropologique; d’où sa position originale dans le paysage littéraire national et dans les échanges intellectuels internationaux.
Je n’ai pas l’intention de m’étaler sur les caractéristiques d’une oeuvre aussi fertile et aussi complexe que celle de celui à qui nous rendons hommage durant ces trois jours, je laisserai le soin aux différents intervenants d’en débattre demain et après demain à la faculté des Lettres.
Mesdames et Messieurs
Je ne voudrais pas terminer ce mot sans rendre hommage aux membres du comité d’organisation et les remercier pour tous les efforts qu’ils ont déployé pour que ce colloque voit le jour et réussisse les objectifs tracés au départ : M. Bendaoud Marzaki et toute l’équipe de l’Association Provinciale (MM Aris, Lamrabet, Karra …), l’équipe de l’AFM (MM Philippe Salis et Stéphane Aladrin), l’équipe At’Art (A. dibaji et ses collègues), l’équipe du Leric (N. Nejjar, M. Benjelloun, A. Ajbour et les étudiants et étudiantes du Master et du Doctorat).
Qu’il me soit permis, aussi, de dire que la tenue de cette rencontre n’a pu être possible sans le soutien de M. Le Gouverneur et de ses proches collaborateurs, de M. Le Président de l’UCD, de Mme La Doyenne de la faculté des Lettres et de nos partenaires officiels. leur aide et leurs encouragements nous ont beaucoup aidés à l’organisation de cette rencontre.
Je saisis cette occasion pour adresser mes vifs remerciements, au nom du comité d’organisation, aux différents intervenants, universitaires et artistes peintres, à l’Association des Doukkala, au Conseil Municipal d’El Jadida, au Conseil Régional Doukkala-Abda, à la Direction Régional de la Culture et à toutes les personnes et organismes qui nous ont apporté, et nous apportent, bien souvent, appui et soutien.
Je vous remercie.
Monsieur Abdelouahad MABROUR
Professeur à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines
Université Chouaïb Doukkali