· La capitale des Doukkala figure parmi les sites les plus menacés par les inondations
· Il est question d’aménager un canal sur 17 km contournant la ville
Felfel, c’est le nom de l’oued qui est derrière toutes les inondations qu’a connues El Jadida. Aujourd’hui, il figure parmi les dossiers prioritaires à la province. Et des solutions se profilent pour mettre fin au risque de débordement de cet oued. Présidée par le gouverneur Driss Khazani, une réunion s’est tenue récemment pour examiner les moyens de protection de la ville d’El Jadida contre les inondations. «El Jadida-ville, Bir Jdid et Zemmamra sont considérées parmi les points noirs, c’est-à-dire des zones à risques au Maroc», a indiqué Abdelkebir Zehoud, secrétaire d’Etat de l’eau. Au total, 390 sites sont menacés par les inondations à travers le Royaume. El Jadida compte parmi les villes les plus touchées, ajoute-t-il. Certaines zones de la ville sont situées à 1,47 mètre au-dessous du niveau de la mer, explique Abdeltif Toumi, président du conseil municipal. Le bureau d’étude CID (Conseil d’ingénierie et de développement) a réalisé une étude morphologique et hydrologique de l’Oued Felfel pour le compte du ministère de l’Equipement. Plusieurs variantes d’aménagement de l’exutoire de l’oued pour éviter les inondations ont été présentées. La variante retenue consiste en un contournement de la ville par un canal mixte sur un linéaire de 17 km débouchant vers la mer (côté Est de la ville) et dont le coût s’élève à un montant de 60 millions de DH. Ce qui éviterait toute interférence avec le périmètre urbain.
L’Agence du bassin hydraulique doit approfondir cette étude pour son optimisation. Pour cela, il a été demandé de procéder à une étude hydrologique de l’Oued Felfel et la mise en place d’un système d’alerte de crues. A moyen terme, l’objectif recherché est de modéliser les bassins dominant la ville d’El Jadida en vue d’une gestion plus rationnelle des eaux.
A noter qu’El Jadida a connu des inondations terribles en 1927. D’autres déferlements de l’Oued Felfel ont marqué l’histoire de la ville en 1928, 1964 ou plus récemment encore en 1996 et 1997. Dayat Fahs a été aménagée en 1965 pour le détournement de l’oued menaçant toujours la capitale des Doukkala. Mais aujourd’hui, il est question d’augmenter la capacité de cette dayat, devenue insuffisante pour protéger la ville.
Mohamed RAMDANI – L’économiste 26-01-2004