1.042 individus dont 3 étrangers poursuivis dans des affaires en relation avec les attentats du 16 mai

Le nombre d’individus poursuivis, jusqu’au 4 août 2003 dans le cadre des affaires en relation avec les événements tragiques du 16 mai, s’élève à 1.042, dont 3 étrangers, a annoncé, mercredi à Rabat, le ministre de la justice, M. Mohamed Bouzoubaa.

Sur ce chiffre, 634 sont présumés impliqués de manière directe dans les attentats terroristes ayant visé la ville de Casablanca, a indiqué le ministre lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan des travaux de la session de mai du Conseil supérieur de la Magistrature.

260 autres ont été déférés au juge d’instruction, 115 traduits devant les chambres criminelles des cours d’appel, tandis que les dossiers des autres mis en cause ont été traités ou en cours d’examen par les Cours de première instance.

L’appartenance idéologique des personnes poursuivies se répartit comme suit: 699 adeptes du mouvement « Salafya Jihadya », 119 d' »Al Hijra Wa tkfir », 60 du groupe « Daawa wa Tabligh », 120 du mouvement « Al Adl Wa Ihassane », 16 du mouvement « Sunna et Jamaâ », 11 du réseau « Al Qaida » et 17 de « Sirat Al Moustqim », selon les données présentées par M. Bouzoubaâ qui a expliqué que 20 juridictions sont en charge de ces affaires.

Le ministre de la Justice a par ailleurs fait état de poursuites engagées contre 6 personnes se réclamant du courant chiite.

Trois étrangers (deux Français et un Britannique), ainsi qu’un maroco-britannique et un maroco-danois, sont poursuivis dans les attentats de Casablanca.

Interrogés, par ailleurs, sur le lien entre les événements de Casablanca et le terrorisme international, le ministre a indiqué que ces actes terroristes ont été perpétrés par des individus parmi lesquels « certains ont suivi des entraînements en Afghanistan et d’autres ayant des liens avec le terrorisme international ».

« A leur retour au Maroc, ces individus ont constitué des groupes terroristes avec le soutien de parties étrangères », a-t-il expliqué.

D’autre part, le ministre a affirmé qu’aucune pression venant de l’étranger n’est exercée sur le Maroc dans cette affaire. « Il n’existe aucune pression ou influence intérieure ou extérieure sur le déroulement des procès », a-t-il dit, assurant que la loi marocaine sera appliquée dans le procès des étrangers.

MAP