«De la musique avant toute chose… Et tout le reste est littérature.»
«II faut des être purs : qui sont les vivants sacrifices et les sauveurs de notre monde.»
Sont consignées ici quelques impressions éprouvées au sortir du Monde à côté. Voilà : Driss Chraîbi ne se contente pas d’écrire des romans, des fictions, des dramatiques radiophoniques. Il a, à plusieurs reprises, commis des textes en dehors du générique fictionnel, notamment avec Vu, lu, entendu[[Driss Chraîbi : Vu, lu, entendu, Paris, Editions Denoël, 1998, 169 p. et Le Monde à côté, Paris, Editions Denoël, 2001, 224 p.]]. Des livres dont la lecture permet de visiter en quelque sorte l’espace de l’événement, à savoir l’écriture en train de se faire. Ces textes insistent sur ces moments pleins de souvenirs qui affluent au travers des mots, des phrases, des voix et des sonorités. Tout ceci concourant à exprimer une imagination qui tente de «remonter le cours du temps» et de donner un autre statut à la réalité des faits. Une imagination attelée à donner à tracer sur le vif ce qui pourrait tenir lieu d’Histoire, celle propre à l’écrivain lui-même en tant que porteur d’une vision du monde. Histoire imagée, écrite et signée, définitivement dans l’oeuvre.
Le Monde à côté se distingue dans l’œuvre de Driss Chraïbi par la place particulière accordée aux faits et aux souvenirs plus ou moins en rapport avec la vie de l’auteur, de l’écrivain et de l’homme de radio. En rapport également avec la pensée désirante de l’homme. Ces faits et leur situation sont alors saisis dans le seul contexte énonciatif de l’écriture. Il s’agit d’un livre où sont confiés pour mémoire des événements et des expériences passés. L’hypothèse peut alors être formulée qu’ici l’acte d’écrire est l’événement par excellence ; notamment quand la nature de cet acte est saisie en tant que volonté[[Pour J. Derrida, l’écrire est «liberté, rupture avec le milieu de l’histoire empirique en vue d’un accord avec l’essence cachée de l’empirie, avec la pure historicité. Vouloir-écrire et non pas désir d’écrire, car il ne s’agit pas d’affection mais de liberté et de devoir.» in. L’écriture et la différence, Paris, Editions du Seuil, 1967, p. 24.]]. Comme si Chraïbi s’imposait ce devoir de visiter à sa manière la mémoire et, partant, un «pouvoir de dire non, non à l’Histoire » (p. 166). A sa manière étant entendu : la mise en avant d’emblée d’une subjectivité conséquente, avec un regard tourné vers le devenir, car «l’avenir existait bel et bien. Il n’était pas à espérer. Il était à inventer.» (p. 167). L’origine du titre est expliquée : Le Monde à côté, roman de Fritz Peters selon D. Chraïbi qui en a tiré une œuvre radiophonique pour la radio française. Cette origine fixe des ponts littéraires avec d’autres œuvres et d’autres territoires. Un titre qui précise, avec l’«à côté», que la voix et le sujet ne sont pas de ce monde, ne s’y trouvent pas et ne lui appartiennent pas, si jamais l’appartenance est de rigueur.
Chraïbi entame son texte en cruciverbiste. Des lettres sont casées, et donnent alors des mots : «ORBITE», «PRUNELLE», «RESSUSCITE», «AERIENNE», «NE». Ils ont l’air anodins, mais semblent, à partir des définitions qui les précèdent, avoir en commun l’accès à la céleste résurgence d’une vue ou d’une vision. Un regard neuf, «supérieur» est porté sur la réalité. «Bonjour le renouveau !» (p. 223). Phrase également inscrite dans la dédicace. Un regard neuf, certes, mais aussi une vue capitale, c’est-à-dire qui met le cap sur, une vue orbitale qui est centrée sur l’idée d’une nouvelle naissance ou d’une résurrection. Dit autrement, la vision laisse revenir des choses, ou revient, elle-même, sur des choses, des lieux ou des événements. Aussi, le lecteur est-il averti dès la troisième page du besoin du «narrateur» de retrouver la « croisée des chemins».
Il existe une posture verticale dans l’imaginaire de D. Chraïbi. Avec cette précision qu’il s’agit de ce que l’on pourrait appeler une verticalité horizontale. Cela doit être le propre de toute musique et de toute danse. «Creuser une perspective» (p. 25). En dansant le corps creuse des vides dans l’espace. Rappelons-nous ce message contenu dans la dernière note de Succession ouverte, où le narrateur reçoit comme cadeau et héritage un impératif simple, celui de creuser[[Driss Chraïbi : « … « Le puits, Driss. Creuse un puits et descends à. la recherche de l’eau. La lumière n’est pas à la surface, elle est au fond, tout au fond. Partout où que tu sois, et même dans le désert, tu trouveras toujours de l’eau. Il suffit de creuser. Creuse, Driss, creuse. » », in. Succession o uverte, Paris, Editions Denoël, 1962, p. 185.]]. Déterrer pour écouter d’autres langages : ceux de la terre, des eaux, du vent, ou encore celui extrêmement riche et complexe du désert.
Creuser est, donc, un geste initial et permanent qui précède l’acte et/de la pensée.
Au commencement, l’acte d’écrire, l’acte de création, qui acquiert ici une importance absolue et définitive. «J’écrivais pour me situer dans le monde, dans mon monde d’origine et dans celui vers lequel je me dirigeais à l’aveuglette. Tout deux me semblaient dérisoires en regard de ma soif de vivre et d’aimer.» (p. 30). Jusqu’à atteindre son paroxysme avec cette belle formule : «Je voudrais filmer un jour la musique ! La musique naissante et renaissante.» (p. 156). Ce sera là l’aboutissement d’une démarche originale et libératrice qui tente de donner à l’écriture son sens le plus large possible. Ce sera un événement. Bonheur ou désastre, peu importe. Du moment où le présent est compris, que le passé est recomposé, et que l’avenir est à inventer. L’acte d’écrire est ici donné en tant que rupture, entièrement assumée, avec l’idée que l’on se fait de l’histoire passée. Pour l’écriture, «tout langage est à rétablir.» (p. 123).
Assis sur le banc d’un parc, le vent fait parvenir à l’oreille espiègle une chanson. Les mots sont écartés. «Je ne comprenais pas grand-chose aux paroles. Mais il y avait la voix. Je n’écoutais pas cette voix. Je la regardais.» (p. 139). Nous n’avons plus un écrivain hanté par le(s) sens caché(s) des mots, mais un être habité par une musique secrète qui fait échos aux musiques élémentaires des êtres et des choses. L’ouï est aiguisé, l’être est à l’affût de tout signifiant qui entre dans le cadre de sa quête de la note juste. Le narratif cède la place au thème, au sens musical du terme.
Le Monde à côté se veut un récit. Cependant, soumis à l’irrégularité de la mémoire, il donne l’aspect d’un récital improvisé. Le jeu est assumé par une seule voix. La trame événementielle est une sorte d’accompagnement accompli secondairement par des personnages présents et du passé. Dans le langage musical, un récit veut dire une partition exécutée en solo instrumental ou vocal[[« … un disque de musique instrumental arabe sur le plateau de l’électrophone, Omar Naqishbendi au luth solo. » (p. 202).]] ; ou bien le sujet d’une symphonie. Nous pouvons dès lors constater que le rêve est immense de passer du récit au récital. L’auteur, à ce point attaché à l’effet scriptural que procure une note de musique ou un ordonnancement particulier de sons ou de voix, peut être soupçonné de n’écrire que dans l’interprétation. A vérifier donc si cette machine n’était déjà pas en marche et à l’œuvre dans des textes d’avant 2001[[Voir par exemple La Mère du printemps, Paris, Editions du Seuil.]]. Chraïbi à l’écoute de Verlaine et Mallarmé : d’abord le livre – partition.
Sans être un récit/récital historique ou historico – fictif, le Monde à côté se distingue également par le personnage qui revient du passé et s’invite – en étant en même temps invité -à l’écriture dans l’espace d’une illumination. Est-ce l’auteur lui-même ? Est-ce l’écrivain en action ? Les deux à la fois qui fusionnent dans l’espace du temps, au sens rythmique du terme. Mais cette venue du passé n’est qu’une illusion, car au fil des pages, le lecteur se rend compte que ce qui prime avant tout, c’est le présent, l’ici et le maintenant. L’instant où éclate la note juste dans l’esprit. Des personnages du passé prennent place sous formes d’«ombres errantes». La partition peut alors commencer. «Je rêvais – et rêve encore – d’écrire un jour un roman sous forme de symphonie, où chaque mot serait une note de musique.» (p. 62). Plus précisément une «symphonie multicolore», (p. 197).
L’histoire est au centre du livre. Histoire dans tout les sens du terme. Les faits aussi. Ceux qui ont fait événement dans la vie de l’auteur. Ceux qui ont marqué l’histoire d’une terre, d’un groupe d’individus. «C’était pour moi le plus sûr moyen d’écrire noir sur blanc les problèmes majeurs qui trituraient notre monde islamique : en les situant dans le passé.» (p. 41). L’écriture s’adjoint l’histoire non pas tant comme contenu de la narration que comme motif de questions essentielles, à savoir, entre autres, l’avenir du pays (le Maroc), la situation de la femme, la politique dans la cité, la liberté d’expression, etc.
Je peux m’aventurer et avancer que le Monde à côté comporte des positions claires de Driss Chraïbi, quant à la valeur intrinsèque de l’écriture et de tout acte de création, dans leur rapport à l’histoire. Des positions qui, par endroits, font échos aux textes de fiction à proprement parler, notamment Succession ouverte. L’écriture semble explorer la question que voici : est-il possible de faire de l’Histoire un emploi heureux ? Oui, à condition, comme dirait Nietzsche, de la transformer ou de la faire se muer en œuvre d’art.
C’est également un texte où se manifeste de manière insistante, et presque obsessionnelle, un rapport particulier que l’auteur tente d’instaurer avec l’histoire. L’imagination est en marche vers le passé : «J’étais avec Tarik Bnou Ziyyad ce jour de l’an 711, j’étais en lui – et son désarroi était le mien en ce temps-
là et en cette fin du XXè siècle.» (p. 16). Penser l’événement, repenser l’histoire, rompre avec l’oubli, repasser le film du passé…, c’est la tache de l’écriture comme devoir, celle qui serait une «réponse responsable» à l’historiographie établie[[George Steiner : Réelles présences, Paris, Gallimard, 1991, p. 27.]]. L’univers de Chraïbi ressemble à ce niveau à un théâtre d’ombres, qui vont et viennent dans un mouvement clair et éclairé, au milieu de la scène nocturne. «Les ombres s’en vont les premières, suivies des rêves de la nuit.» (p. 197). L’écrivain aspire à ce voyage dans le temps, et il semble le crier : «J’avais besoin de remonter le cours du temps, de retrouver dans mes souvenirs la croisée des chemins.» (pp. 10-11). Ou encore cet élan en quête de sens : «Je ressentais le besoin vital de remonter le cours du temps, le plus loin possible dans le temps, afin de donner une signification charnelle aux mots et de comprendre les temps présents.» (p. 201)[[C’est nous qui soulignons.]].
Dans un autre registre, que l’on peut qualifier de lointain ou de prochain, deux événements historiques occupent une place importante dans le récit. Les funérailles d’un roi (mort de Hassan II) et les funérailles d’un poète (mort de Victor Hugo). L’événement dans l’écriture fait que la narration fait vivre le temps autrement. Elle renverse le principe de présence du sujet dans l’histoire, dans l’événement : « Encore à présent, j’étais dans le Paris de 1885, ce lundi 1er juin de l’an 1885, lors des funérailles nationales de Victor Hugo. Deux millions de personnes étaient descendues dans la rue, les canons tonnaient depuis le mont Valérien, la capitale était couverte de fleurs.» (p. 55). Le narrateur s’éloigne du présent pour réapparaître un siècle plutôt.
«II me semblait illusoire de relater fidèlement l’Histoire. Bien au contraire, je désirais m’échapper de l’Histoire, sujette à caution, pour créer une œuvre personnelle, une fiction capable de donner un contenu émotionnel à la réalité des faits.» (p. 202). La fidèle relation de l’événement et de l’histoire est une opération chimérique. Autant chercher ailleurs, dans l’acte d’écrire notamment ; dans l’imagination et dans l’art aussi. Manières de les aborder autrement, en leur donnant un sens. Tout en restant dans l’incertitude : «Le doute est salutaire. J’ai besoin de douter pour ne pas m’inquiéter.» (p. 198). Car «les certitudes sont autant de prisons.» (p. 222). Le monde est donc «à côté» de la voix qui récite, de la parole prise pour raccorder les événements de l’histoire, enfin «à côté» du langage des origines. «J’étais pour la vie. Non, je n’oubliais pas mes origines, les rejetais encore moins. Je les ouvrais, les régénérais. C’était une entreprise de longue haleine, insensée.» (p. 55). Mais l’histoire, quand elle est prise en charge par la littérature, elle tremble de peur et donne à voir un visage cramoisi.
L’autre force de la littérature réside probablement dans le fait qu’elle offre un savoir expansif aux travers d’œuvres multiples. C’est le sentiment laissé par la découverte d’auteurs «étrangers» : «Un horizon ouvert dans et par la littérature.» (p. 77). Celui-ci donne accès à de nouveaux territoires, qui sont autant de lieux d’adoption. Un exemple : W. Faulkner qui s’avère être un détour hasardeux pour que le narrateur retrouve son identité.
Mieux encore, la force est plus tangible quand il mène au dialogue et à l’échange avec, non pas la philosophie, mais avec la pensée. «Comme disait Jacques Derrida, « Pourrions-nous adjointer la pensée de l’événement avec la pensée de la machine ? » Il comprenait sans doute ce qu’il écrivait. Moi non. Pas du tout.» (p. 11). L’auteur écrit, malicieusement, ne comprendre rien du tout à la question du penseur. Paradoxalement, Le Monde , côté est chargé de phrases qui semblent avoir pour mission d’établir des ponts avec la pensée, d’être la pensée. Autant de sentences qui alimentent et enrichissent le lien entre la poésie et la pensée. Ainsi se met à l’œuvre une communauté ouverte, machinale et libre. Une alliance qui n’attend pas l’avenir, mais qui l’invente. La réponse à la question est à retrouver au détour d’une songerie, somme toute banale : «Pourquoi refermer mon horizon ? Il s’est ouvert un jour et n’a cessé de s’élargir, pour ma plus grande liberté. Un coup de dés jamais n’abolira le hasard, disait Mallarmé. C’est vrai. Le hasard a décidé un jour de me faire vivre à la croisée de deux chemins : celui de mon monde d’origine et celui de l’Occident. Peut-être le chemin de l’espace finira-t-il par rejoindre celui du temps.» (p. 223)[[C’est nous soulignons. Voir Un Monde à côté, op. cit. : «Nous avions de la lecture jusqu’au printemps (…). Je lisais n’importe où (…), tous (les livres) m’apportaient l’aisance dans l’écriture, des techniques nouvelles dans la narration, un horizon ouvert par et dans l’écriture.», p. 77. Voir aussi Pascal Quignard, Les Ombres errantes : «L’écrivain comme le penseur savent qui est en eux le vrai narrateur : la formulation.» (p. 18).]]. Quel espace ? Et quel temps ? Ceux bien évidemment des non frontières. Et le corps devenu machine rythmée, machine musicale, peut prétendre au mouvement aérien. On peut aisément franchir des frontières physiques, des frontières étanches, surtout en des points fixes désertés par les douaniers… ; mais il est difficile de traverser les frontières du temps. Il faudrait pour cela un corps – écriture. «Tous les laps du temps sidéral ont convergé vers l’instant présent. Le temps a chevauché le temps et je me sens revivre. Les mots sont débarrassés de leur gangue. Ils sont pleins et purs, comme à l’origine. Et qu’importe tout le reste…» (p. 237). Aussi un corps – musique qui chante et danse des symphonies cosmiques.
La littérature est à inscrire, selon Driss Chraïbi, dans le registre des langages de la vie. Le poète tend l’oreille vers le cosmos et ses immensités insondables. Ainsi pourrions-nous comprendre cette description de l’état de deux êtres assis seuls sur la plage, qui vont tout à l’heure prendre un bain de minuit : «… écoutant l’étant, écoutant la musique des eaux, baignés par la lumière intermittente de la lune qui dansait de nuage en nuage.» (p. 39). Peut-on convenir d’appeler ceci la pensée de l’étant comme l’entendent les tenant de la phénoménologie ? En évitant d’étiqueter l’ensemble de «système», et retenir seulement l’idée fondamentale que l’acte d’écrire est aussi un acte de pensée.
Une écriture qui pense l’être, les autres, le monde, l’histoire à partir de ce que l’écrivant pense être «tel qu’en lui-même». Parce que, «Le for est toujours intérieur, jamais extérieur. Voilà pourquoi j’écris. » (p. 191).
La leçon des Faulkner et des Derrida sert aussi à penser la liberté d’expression et la responsabilité d’appartenir à une terre et à une communauté spécifiques où les Uns et les Autres sont liés par des «ramifications viscérales» temporelles. Aussi, penser l’histoire pour éclairer le présent, et pour pouvoir laisser un legs irréprochable aux générations à naître et à venir, serait-il l’œuvre de «vivants sacrifices» nécessaires à ce monde qui est en nous.
Pour conclure, nous dirons que Le Monde à côté propose l’historicité d’une écriture dont la raison d’être est la Musique ; mais pas seulement. Une musique et un monde intérieurs, loin du réel et de ses «contingences terrestres.» A côté, et en même temps, les mots des poèmes qui reviennent sans cesse et avec insistance, tel un ressac, une ritournelle, et qui renvoient à l’œuvre en tant que poésie.
L’on peut aussi constater que l’Histoire n’est pas pure. Elle est un phénomène hypocrite, tristement. Ce qui est légué bégaie au travers des pages manquantes. Vouloir la dire passe par delà et outre le simple désir nombriliste de célébrer l’événement passé. Libre et poussée par les quatre vents, l’écriture de Chraïbi se fait au présent et continue de rêver à ce que sera sa propre histoire, dans le temps archéologique du son futur.
Il y a cette impression que le lecteur est invité à l’atelier de l’écrivain et au studio de l’homme de radio ; pour pouvoir deviner cet élan horizontal du transit que font les mots en passant de l’écoute à la trace écrite. La lecture se débarrasse des petites tristesses du corps, voit venir des temps lointains un émir faire le constat du désarroi présent. Cependant, baigné entier dans le langage de la vie, le texte laisse une grande place à une pensée océanique, faite de vagues chargées d’espoir et de «renouveau». Enfin, le récital de Driss Chraïbi est la voix d’un passeur. Il chante la vie d’une écriture (biographie). Il fait passer, tel un ambassadeur itinérant, une mémoire dans une autre, une musique dans une autre. Et enfin il accède au droit de refuser l’histoire comme certitude.
Références bibliographiques
CALAFERTE Louis, Rosa mystica, Paris, Editions Denoël, 1968, 185 p.
CHRAIBI Driss, Succession ouverte, Paris, Editions Denoël, 1962, 185 p.
CHRAIBI Driss, Vu, lu, entendu, Paris, Editions Denoël, 1998, 169p.
CHRAÏBI Driss, Le Monde à côté, Paris, Editions Denoël, 2001, 224 p
DERRIDA Jacques, «Force et signification», in. L’écriture et la différence, Paris, Editions du Seuil, 1967, 439 p.
QUIGNARD Pascal, Les Ombres errantes, Paris Editions Grasset et Fasquelle, 2002. Réédition Gallimard, Coll. Folio, 2004, 205 p.
STEINER George, Réelles présences (Les arts du sens), Paris, Gallimard, 1991, 283 p
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