· L’entité compte ouvrir une antenne à Azemmour en septembre prochain
«On ne fait pas beaucoup d’argent avec les cours de langue, contrairement à ce que peuvent penser les gens», révèle Laurent Jalicous, directeur de l’Alliance franco-marocaine d’El Jadida. Mais la situation financière est équilibrée grâce à la subvention de l’ambassade de France, ajoute-il. L’Alliance compte près de 1.250 inscrits en cours de langue. Ces cours lui rapportent plus de 1,1 million de DH par an. A cette somme s’ajoutent les recettes d’inscription à la médiathèque, qui sera bientôt dotée d’un dispositif antivol des livres. La médiathèque rapporte quelque 150.000 DH. Pour y accéder, il faut payer 140 DH par an pour les étudiants et 200 DH pour les adultes.
Mais l’Alliance a besoin de 2 millions de DH pour couvrir toutes ses charges. Elle fait donc appel à la subvention de l’ambassade de France. Les cours sont assurés par 35 enseignants vacataires. «En février et mars, les enseignants recevront une formation en didactique», explique le directeur de l’Alliance. L’objectif étant de prodiguer un enseignement de qualité pour des enfants, adolescents et adultes selon leurs capacités cognitives, explique encore Laurent Jalicous. L’Alliance propose différentes modalités de formation pour les ouvriers d’entreprises. Des méthodes spécifiques seront appliquées pour la première fois à partir de mai et juin pour ceux qui veulent apprendre le langage d’affaires.
En raison du nombre de plus en plus élevé des inscrits, l’Alliance franco-marocaine veut élargir son champ d’intervention. D’autant plus que sur le nombre total d’adhérents, on compte 80 inscrits qui viennent d’Azemmour. «Ce sont de jeunes élèves très souvent accompagnés de leurs parents qui viennent jusqu’ici pour des cours de langue», explique Jalicous. L’Alliance compte ouvrir une antenne à Azemmour en septembre prochain. Elle table cependant sur l’inscription de 200 personnes pour que l’antenne d’Azemmour soit rentable. Par ailleurs, l’entité poursuivra les animations culturelles qui profitent à toute la ville. «Les manifestations culturelles ne peuvent pas être rentables», indique également le directeur. Les dépenses ne sont pas amorties, même si les artistes nous font un prix d’amis, explique-t-il. Les spectacles et les projections se déroulent en grande partie dans la salle du parc Hassan II. Toutefois, cette salle est exiguë avec seulement 100 places. N’empêche, les manifestations culturelles proposées pour 2004 sont riches et variées. L’Alliance a programmé depuis janvier du théâtre, des spectacles pour enfants des expositions, des concerts et aussi des conférences… sans oublier le «Ciné d’été» organisé à Sidi Bouzid.
Mohamed RAMDANI – 19-01-2004