L’artiste-peintre André Elbaz donnera le 7 juin (19h) à l’institut français de Casablanca une conférence assez originale sur la thérapie par l’Art. L’art thérapie a ses titres de noblesse et se développe dans de nombreux pays.
Elle utilise des activités de création artistique comme moyen pour exprimer des émotions, des blocages, pour une meilleure connaissance de soi et de ses ressources propres. L’hypothèse qui sous-tend ce type d’approche est que l’inconscient n’est pas seulement une instance de refoulement mais le lieu d’un extraordinaire potentiel créatif et régénérant.
L’objet de cette conférence sera de donner des indications sur l’intérêt d’une telle approche tout en présentant le dispositif picto- théâtral du Pictodrame d’André Elbaz.
Des exemples précis, centrés sur des toiles réalisées, permettront d’imaginer et de débattre également sur le mode d’intervention ainsi que les effets produits, lorsqu’il s’agit d’aborder autrement des difficultés psychiques, relationnelles ou organiques.
Originaire d’El Jadida où il est né en 1934, André Elbaz est un des pionniers de la peinture moderne au Maroc, internationalement reconnu pour son oeuvre picturale mais aussi pour sa réflexion autour de l’art -thérapie. Il est le premier Marocain de confession juive à exercer la peinture en professionnel.
Peintre et thérapeute par l’art, il a conçu le Pictodrame et anime régulièrement des séminaires/ateliers et des suivis individuels. Membre actif des Sociétés Française et Internationale de Psychopathologie de l’Expression et d’Art Thérapie, il intervient dans des colloques en France, en Belgique, en Italie, au Canada et au Japon. Il est titulaire d’un doctorat en psychiatrie soutenu à Bobigny en février 1989 sur le thème »A la recherche des ombres perdues, le pictodrame et les pratiques dérivées ».
Pour signer son retour artistique au pays après 30 ans d’absence, André Elbaz expose depuis le 15 mai ses oeuvres (peintures et dessins), et ce, à la fois dans quatre lieux différents. Les expositions visibles jusqu’au 30 juin sont »Les fibres/papiers » à l’Alliance française d’El Jadida, »Les villes orientales » à l’Institut français de Fès, »Les fresques du Rwanda » à l’Institut français de Rabat et enfin »Les urnes et dessins » à l’Institut français de Casablanca.
MAP – 31/05/2006