Le 2ème festival de Fès de la culture Soufie du 18 au 23 avril prochain

La 2-ème édition du festival de Fès de la culture Soufie se tient, du 18 au 23 avril prochain, dans la capitale spirituelle, sous le signe « Orient-Occident ».

Au menu de cette manifestation, sont prévues des thématiques et des débats sur le soufisme, parallèlement aux soirées de Dhikr (invocations) de confréries de différents pays et cultures, des concerts de musique et des rencontres artistiques.

Sont également programmées lors de cette édition des conférences placées sous les thèmes suivants : « Soufisme et développement de civilisation : 1200 ans de quêtes spirituelles à travers l’histoire du Maroc », « Valeurs chevaleresques et relations internationales », « Femmes et spiritualité », « Spiritualité et Entreprise », « Spiritualité et environnement », « Les voies de la connaissance de soi en Orient et Occident », « Soufisme et dialogue Orient Occident » et « Désir d’islam, le voyage soufi d’Isabelle Eberhardt ».

Le deuxième festival de Fès de la culture Soufie, qui verra la participation d’artistes et de chercheurs en provenance de plusieurs pays étrangers, sera aussi ponctué par des concerts qui seront donnés par des troupes soufies et des groupes issus de plusieurs confréries et des figures emblématiques de cet art sublime.

Expliquant le choix du thème de cette édition, M. Faouzi Skali, Président de Par-chemins concepts, agence d’ingénierie culturelle organisatrice de cet événement, souligne qu' »au-delà de leur disposition géographique, l’Orient et l’Occident constituent d’abord des continents culturels et symboliques ».

Dans une note de présentation, M. Skali relève que « les termes de mondialisation ou pire encore de globalisation, expriment surtout la volonté d’une domination d’une aire culturelle sur une autre, d’un système triomphant grâce à des valeurs et systèmes d’organisation venus de l’Occident ».

« Cette domination, qu’elle cherche à s’exercer dans un sens ou dans un autre, n’est jamais guère que provisoire, sinon le fruit d’une illusion d’optique », selon M. Skali pour qui le soufisme à travers les siècles a « su tisser des passerelles entre ces deux mondes et y faire voyager, à travers des colorations multiples, des idées, des valeurs, des symboles universels ».

Et M. Skali d’estimer : « la seule spiritualité authentique est celle qui allie dans l’homme, l’âme de l’Orient et la raison de l’Occident ».

« Les figures de Layla et de Maya puisées du patrimoine poétique arabe antéislamique, de l’amour courtois +Udhri+ et platonique vont constituer les principaux symboles de l’amour universel des Soufis exprimé dans la poésie de Rabia al Adawiyya, de Hallaj, d’Ibn Arabi ou de Rumi », a-il-il ajouté.

Ces figures, a-t-il expliqué, vont aussi constituer la texture des expressions artistiques et musicales développées à travers l’extraordinaire diversité des cultures soufies de par le monde d’Afrique ou d’Europe, d’Orient ou d’Occident, moyens et extrêmes.

Dans cette fonction de médiation entre l’Orient et l’Occident, entre l’homme et la femme, et là où peuvent s’installer des attitudes de rejet, de crispations et de conflit, le Soufisme développera aussi une capacité à trouver des solutions d’harmonisation et de complémentarité, et d’une reconnaissance naturelle et féconde des différences et de la diversité, relève M.Skali.

MAP