Sous le thème « Pierre sèche : Art de faire, Art de vivre », les communes de Baunej, Talana et llbono dans la Province d’Ogliastra-Sardaigne (Italie), ont abrité le XIII° Congres International sur la pierre sèche du 21 au 23 Septembre 2012. Cette manifestation dont l’objectif est la diffusion des connaissances a été organisée par l’Agencia Nura et l’Association Sa Medera avec la participation de la Société scientifique Internationale pour l’étude pluridisciplinaire de la pierre sèche(SPS).
Selon le communiqué des organisateurs, c’est la première fois que le Congrès est accueilli en Sardaigne, par la plus petite province de l’île, l’Ogliastra, placée entre les cimes du Gennargentu et la ravissante côte orientale baignée par les eaux cristallines de la mer Tyrrhénienne.
Dans ce territoire authentique, sauvage et riche de culture, le 13° Congrès International se déroulera sur le territoire de trois communes liées par une unique mémoire historique et qui, en matière de pierre sèche, se distinguent par un patrimoine culturel original.
Cette manifestation, qui se déroule tous les deux ans dans un lieu différent, fut souvent organisée par plusieurs pays européens (Grèce, Italie, France, Espagne, Suisse) mais a aussi mobilisé un public toujours plus vaste provenant des diverses parties de la Méditerranée (îles comprises), du Moyen-Orient, du Continent Américain, de l’Australie et, cette année, aussi du Pérou et du Yémen.
Les principaux objectifs du congrès, nous informent les organisateurs, sont la diffusion des connaissances sur la construction en pierre sèche considérée comme un art traditionnel; le développement et la conduite de la recherche et du travail pratique dans ce domaine; la facilitation des échanges d’expériences concernant les bonnes pratiques de construction et de maintenance des ouvrages en pierre sèche.
Sont concernés par ces objectifs, les spécialistes et les acteurs de :
– La recherche en anthropologie, histoire, géologie, géographie, agronomie, sciences de la terre et de la nature, architecture, ingénierie.
– L’application de la technique à la construction et à l’aménagement du territoire
– L’étude et la valorisation du patrimoine bâti, des paysages, de l’environnement
– Le développement du tourisme vert et/ou culturel
– La formation des artisans et le conseil des usagers de la pierre sèche
Le champ scientifique et technique couvert par ces différentes approches est très large et convient pour tout thème particulier. Le comité sarde, en accord avec la SPS, a choisi pour cette édition le thème de « Pierre sèche : Art de faire, Art de vivre ».
LES TAZOTA DES DOUKKALA
A noter que la terre des Doukkala dans l’arrière pays de la ville d’El Jadida abrite plus de 400 unités de ces constructions en pierre sèches dont le nom local est « Tazota ».
Longtemps ignorées, ces constructions suscitent ces derniers temps de multiples intérêts surtout en matière de tourisme. Ce véritable trésor est de nos jours au centre de divers projets qui cadrent avec les aspirations des officiels qui tablent sur le développement du tourisme culturel entre autres leviers qui consolident la position de cette Province en tant que grand pôle attractif à plus d’un titre.
Une première expérience de Tazota-gîte, appuyée par l’INDH, connait déjà un succès indéniable et prélude à une reconsidération envers ce patrimoine que nous n’avons jamais cessé de considérer comme une singularité du terroir dont la portée peut aller plus loin qu’un tas de pierres anodines, diluées entre les champs et bonnes uniquement pour l’abri du foin ou du bétail.
Chahid Ahmed