L’été est aux portes d’El Jadida, et c’est en musique que la ville accueille cet événement estival qui fait de cette cité un incontournable carrefour de rencontres. Ce sont donc des milliers de jeunes, électrisés par les groupes H-kaïne, Wanga Fusion, Echihab et Strange Feeling, qui ont répondu présent à cet appel estival, le samedi 30 juin, au grand parc Mohammed V. Cette ambiance peu commune hors saison et inscrite sous le thème « Fête de la musique », a été organisée par l’alliance franco-marocaine, en collaboration avec d’autres partenaires.
L’été est aux portes d’El Jadida, et les premières vagues de visiteurs squattent déjà, agréablement, les multiples plages qui longent tout le long des 150 Km de côtes du Doukkala.
Un rituel qui ne date pas d’aujourd’hui, puisque ses racines puisent toute leur vitalité de ce contagieux charme que la nature a gracieusement offert à cette province. L’appel de la sirène est intensément plus ensorceleur cette saison-là, encore.

El Jadida séduit, enchante et s’abandonne à tous ces prétendants, qui affluent par milliers et de tous les horizons, en quête de fraîcheur naturelle et chaleur humaine.
De Mharza Sahel, qui marque la porte Nord de la province à Oualidia, le littoral doukkali surprend à chaque détour. Les étendues sablonneuses se relayent et se concurrencent en splendeur. Entre plateaux rocheux, falaises crayeuses et lagunes enchanteresses, harmonieusement sculptés par les caprices des temps, El Jadida conserve toujours la virginité de nombre de ses multiples plages, constamment bercées par la douce mélodie de paresseuses vaguelettes, au grand plaisir des estivants qui se confondent dans un embarra de choix.
Vivre l’été d’El Jadida et en rêver toujours. C’est à la fois un slogan et un état d’âme qui a de tout temps marqué les visiteurs de cette côte de la province d’El Jadida. Et ce n’est pas par acte fortuit que la baie de l’ancien Mazagao; avait fasciné les navigateurs portugais deux siècles et demi durant, pour devenir par la suite le “Deauville marocain” de Lyautey. Même les Marrakchis, ne manquent pas d’évoquer “Jdida”, sans verser dans la nostalgie et les rêveries les plus sublimes. Et rares sont ces Bahjaouis qui n’ont pas laissé une partie d’eux-mêmes gravée sur le sable fin et immaculé de la plage d’El Jadida.
Ce n’est pas non plus par pur hasard, que la plage d’El Jadida ait servi de point de départ à l’opération “plages propres”, lancée le 24 juin 1999 par SAR la Princesse Lalla Hasnaa, et qui a alimenté tout un programme national, ayant servi à redorer le blason de nombre de plages marocaines, au point de mériter les distinctions du pavillon « Label bleu ».
Un été de rêve et de farniente
Rares sont les villes côtières du pays, qui détiennent des caractéristiques aussi singulières que celles d’El Jadida. Un large cordon de sable fin, s’étendant sur près de trois kilomètres, et à quelques foulées seulement des principales artères du centre d’El Jadida.
Ses eaux, le plus souvent d’un calme plat et sans le moindre danger pour les baigneurs, sont synchronisées par la fameuse chaussée sous marine, qui protège la plage sur toute son étendue, pour en faire un port naturel, favorable à la baignade, aux sports de glisse et aux petites croisières, activités estivales qui tentent de plus en plus d’amateurs.
De la plage de Sidi Bounaïm, à celle de Oualidia, en passant par Haouzia, Sidi Bouzid, Sidi Abed, Sidi Moussa…difficile de distinguer laquelle de ces merveilles représente effectivement la pierre précieuse de ce collier, qui donne au Doukkala toute sa force attractive et son cachet indéniable d’une destination balnéaire de grand choix.
L’offre en la matière est multiple et le visiteur n’a que l’embarras du choix… ; le choix d’un bain de foule, dans un climat convivial, sur le sable fin et constamment aéré de la plage d’El Jadida, ou encore le désir de piquer une tête sous les vagues écumeuses et glacées de Sidi Bouzid, dont les eaux subissent en continu l’influence des courants froids des canaries.
La lagune de Oualidia reste toute indiquée à tous ceux qui cherchent à joindre l’utile à l’agréable.
Le panorama est surprenant, le microclimat agréable et l’huître qui fait la particularité les lieux est succulente.
Difficile de franchir les rives d’Oum R’bie, s’imprégner de l’histoire ancienne d’Azemmour, sans pour autant évoquer l’incontournable plage de Haouzia et ce pavillon “Label bleu”, qui lui a été décerné successivement en 2006 et 2007. Haouzia est une plage qui n’en finit pas.
Elle s’étend sur près de 17 Km, de l’embouchure d’Oum R’bie jusqu’aux portes d’El Jadida, avec pour seul décor de fond, l’immensité azurée de l’Atlantique et le doux murmure des vaguelettes qui viennent glisser cérémonieusement aux pieds des visiteurs.
Sur les côtes d’El Jadida, on peut aussi communier avec cette nature sauvage, primitive, vierge et jalousement conservée à l’abri des cordons dunaires, bien fournis en acacias et mimosas.
Certes, les pistes qui y mènent ne sont pas bien connues par le commun des mortels, puisque seuls les mordus de la pêche à pied ou encore quelques prospecteurs, en quête de solitudes méditatives en connaissent les secrets.
Ahmed Chahid
m.ahmedchahid@yahoo.fr