Après de longues années de sécheresse qui ont caché la vétusté des infrastructures, une semaine de pluie a suffit pour dévoiler le vrai visage d’une ville submergée jusqu’aux genoux dans l’eau, que le réseau d’assainissement était incapable de décongestionner, et comme les réformes de notre administration et les remue ménages des bureaux des communes et les procès de conseillers locaux dans la province et partout dans le pays n’ont pu stopper les massacres perpétrés par certains conseils municipaux envers la ville.
Il n’a fallut que quelques heures de pluie et de mauvais temps pour pointer du doigt les vrais responsables de la dégradation de la ville, inondation de la ville basse, fermeture des banques et autres administrations qui baignaient dans la flotte, des rues et boulevards envahis par tout ce qui est volatile provenant de la décharge publique, sacs de plastiques, herbes séchées, sable… Des lacs qui se forment partout causant des dommages aux passants et aux automobilistes, des arbres qui tombent, des maisons barricadées par des sacs de sable, des égouts bouchés qui rejettent leur contenu dans la rue ou chez les habitants des quartiers bas et la liste de tous les maux qu’ont favorisés l’insouciance des élus communaux et responsables locaux est longue.
Ceci n’est pas une campagne électorale comme pourraient croire certains, mais un état des lieux après une semaine de pluie semblable à toutes les semaines qu’avait connues la ville durant les bonnes saisons qui déplaisent à tous les candidats récidivistes des prochaines élections municipales.
Une anecdote avant de terminer, à quelques kilomètres au sud d’El Jadida, dans un douar connu par la collecte des algues maritimes, les champs sont inondés par la déviation de l’Oued Felfel, les femmes du douar ont enfilé leurs combinaisons de plongée sous-marine et ont commencé cette fois la récolte des légumes sous la flotte.
Faut-il que les jdidis se recyclent en plongeurs pour aller au quartier dit « administratif » ?