S’ils ne sont pas paralysés par les embouteillages, les avenues et les boulevards d’El Jadida deviennent le théâtre d’accident parfois mortels. Et malgré les contraventions et les amendes , on persiste à défiler à une telle allure qu’on croit qu’il s’agit d’une course de bolides. Pis encore, certaines voies deviennent des axes de la mort.
On a beau soulevé le problème complexe de la circulation à El Jadida. On a tant attiré l’attention des responsables sur le danger que représente certains boulevards et avenues qui sont mal conçus ou qui offrent un champ de la vue restreint aux chauffeurs, mais il semble qu’à El Jadida on applique la politique de la sourde oreille.
On a beau envoyer plusieurs véhicules en fourrière municipale, mais on ferme les yeux sur les «dérapages» des autobus et des petits taxis à tel point qu’ils ont perdu la notion du respect du code de la route et de considération pour la vie des autres.
Par conséquent, la plupart des chauffeurs des petits taxis et des autobus se croient au-dessus de la loi et s’engagent dans une course contre la montre même si leur état est très défectueux. A-t-on oublié les cas des élèves qui ont été victimes de la folie de ces chauffards ? N’a-t-on pas entendu parler de l’autobus qui a percuté près du théâtre municipal plusieurs voitures en stationnement. Pourquoi n’a-t-on pas réparé le regard d’assainissement liquide qui a causé un désastre sur la route reliant El Jadida et Sidi Bouzid ?
La folie des chauffards persiste surtout sur le boulevard Mohammed V, l’avenue Hassan II, l’avenue Mohamed Errafiy, l’avenur Ennass , le carrefour Hoummane El Fetouaki – Varenne , l’avenue Ibn Toumert, entre El Jadida et Sidi Bouzid. Les éléments de la Sûreté nationale ne cachent pas leur déception face à ce fléau et leur peur d’être heurté de plein fouet par l’un des chauffards.
C’est vrai qu’une fois on est au volant de son véhicule, on oublie qu’on est maître absolu de la vitesse et on commet des erreurs graves qui sont dues au non-respect des règles de priorité, le dépassement défectueux, le stationnement des petits taxis , en 2e et 3e positions, l’état déplorable de certaines chaussées, l’alcool , l’excès de vitesse ou le mauvais état mécanique des véhicules. Mais il ne faut pas oublier aussi que l’imperfection de la structure de certaines voies cause aussi des dégâts énormes. C’est le cas par exemple de l’avenue de Varenne où un motocycliste et un chauffeur de petit taxi ont trouvé la mort en l’espace de 10 jours environ (tout près du carrefour Houmane El Fetouaki-Varenne).
Alors pourquoi ne pas y mettre des panneaux de signalisation et un feu rouge ? Oublie-t-on que sur cette route de la mort, il y a deux collèges, deux lycées et deux écoles qui vont ouvrir leurs portes très bientôt ?
A notre avis, il faut revoir le plan de circulation d’une façon radicale. Il faut que le service de l’urbanisme de la province pense à remédier ses imperfections vis-à-vis de la structure et du tracé des voies considérées comme points noirs .
Il faut aussi placer de temps en temps le radar de contrôle de vitesse même en ville et surtout à la périphérie de la ville au lieu de le placer à l’entrée de la ville pour jouer au chat et à la souris avec les automobilistes.
Abdelmajid Nejdi – Le Matin du 01-09-2003