La participation de jeunes Marocains à la Conférence États-Unis-Maghreb sur l’entrepreneuriat

Par M. Scott Bortot

Rédacteur

Washington – Lors de la Conférence États-Unis-Maghreb sur l’entrepreneuriat qui s’est tenue récemment à Alger, de jeunes entrepreneurs marocains ont appris que la crainte n’était pas de mise lorsqu’on décidait de se lancer dans un projet de création d’entreprise.

Étudiant à l’Institut national des postes et télécommunications (INPT) qui forme des ingénieurs, M. Mohamed Chakib Ouabi a déclaré que les entrepreneurs américains qui avaient assisté à cette conférence constituaient pour lui une source d’inspiration. « Ils sont très ambitieux et ne craignent pas de se lancer dans de nouvelles expériences, a-t-il dit. Ils tentent de saisir toutes les occasions qui se présentent à eux. »

Organisée par le département d’État des États-Unis en collaboration avec le Conseil des affaires algéro-américain, la conférence a rassemblé des entrepreneurs nord-africains et américains qui ont participé à des groupes de discussion et à des ateliers les deux premiers jours de décembre. Elle fait suite au discours que le président Obama a prononcé au Caire en 2009 et au Sommet présidentiel sur l’entrepreneuriat qui a eu lieu à Washington en avril dernier.

Les programmes de l’Institut national des postes et télécommunications portant sur l’entrepreneuriat jouent un rôle important pour ce qui est de préparer des jeunes à occuper des postes de responsabilité essentiels à l’avenir de leur pays. Cet institut a ouvert au début de l’année 2010 une annexe à Casablanca qui se spécialise dans la formation en matière de direction, de gestion et de commercialisation. (Voir le site Internet de l’INPT ( http://www.inpt.ac.ma/Pages/Default.aspx ).)

M. Ouabi est à la tête de la section de l’association internationale Students in Free Enterprise (SIFE ( http://www.sife.org/Pages/default.aspx )) de son institut, qui vise à inciter les étudiants à agir au sein de leur collectivité tout en se dotant des compétences nécessaires pour devenir des dirigeants d’entreprise responsables dans le domaine social.

Lors de la conférence, M. Ouabi a consulté des entrepreneurs en vue d’obtenir des idées sur la manière de réaliser les objectifs de la SIFE. « J’ai tenté, a-t-il dit, de trouver des personnes susceptibles de nous accorder un concours financier ou de nous orienter afin d’améliorer notre action en faveur des gens auxquels la SIFE INPT vient en aide. »

Les projets de la SIFE INPT comprennent un projet d’écotourisme dans la province Taza, qui aide des ruraux à faible revenu à faire venir dans leurs villages des touristes désireux de connaître le mode de vie traditionnel des Marocains, et Deco Bayti, qui aide des femmes handicapées à gérer une coopérative spécialisée dans la couture.

À propos de la conférence, M. Ouabi a déclaré qu’il avait beaucoup appris au sujet de l’entrepreneuriat dans d’autres pays, notamment dans des pays maghrébins, ce qu’il n’avait pas l’occasion de faire en temps normal.

Pour sa part, M. Hamza El Fasiki, qui fait des études à l’université Sidi Mohamed Ben Abdallah et qui est membre de la Moroccan Association of Friends of English, a indiqué que sa participation aux ateliers de la conférence s’était révélée fructueuse car il avait appris des méthodes qui lui seraient utiles pour mettre en œuvre son projet de microfranchise. En outre, les nombreuses cartes de visite qu’il a reçues et les conseils qu’on lui a prodigués vont l’aider à s’orienter sur la voie de l’entrepreneuriat.

Il y a trois mois, M. El Fasiki a commencé à jeter les fondements d’un projet de microfranchise qui s’inspire de Fan Milk Limited au Ghana. Il s’agit de fournir des bicyclettes équipées d’une petite glacière à des Marocains qui sont au chômage pour qu’ils puissent aller vendre des produits réfrigérés dans divers quartiers. Ce projet, a-t-il dit, comporte peu de risques ; il peut aider des personnes désavantagées et des chômeurs à obtenir un emploi tout en permettant à des entreprises de trouver un nouveau marché pour leurs produits.

La promotion de l’entrepreneuriat chez les jeunes Marocains constitue, selon M. El Fasiki, un élément important pour attirer des entreprises étrangères. Les partenariats entre des entreprises américaines et des entreprises marocaines ne devraient pas manquer d’accroître les investissements au Maroc.

Par ailleurs, M. El Fasiki a souligné que sa participation à la conférence avait renforcé sa conviction selon laquelle l’action d’une personne pouvait changer les choses. Lors d’une session de questions et réponses, un des orateurs l’a qualifié de « jeune entrepreneur social ». « Vous ne pouvez pas imaginer combien cette expression m’a touché, a-t-il dit. Grâce à cela, j’ai reçu de la part d’un grand nombre d’organismes et d’universités une multitude d’invitations à collaborer à l’un de leurs programmes sur l’entrepreneuriat. »

(Voir les sites Internet de Fan Milk Limited ( http://www.fanmilk-gh.net/ ), de la Moroccan Association of Friends of English ( http://mafe-morocco.webs.com/ ) et de l’université Mohamed Ben Abdallah ( http://www.usmba.ac.ma/ ).)

(Les articles du site «America.Gov» sont diffusés par le Bureau des programmes d’information internationale du département d’Etat. Site Internet : http://www.america.gov/fr/)