Le Roi Mohammed VI a procédé, jeudi au complexe industriel de Jorf Lasfar, à l’inauguration de la station terminale du slurry pipeline reliant Khouribga à Jorf Lasfar.
Le Souverain a inauguré, jeudi au complexe industriel de Jorf Lasfar, la station terminale du slurry pipeline reliant Khouribga à Jorf Lasfar, de la première usine d’acide phosphorique alimentée par la pulpe de phosphate et d’un Centre de compétences industrielles, réalisés pour un investissement global de plus de 5,450 milliards de dirhams (MMDH).
Initié par le groupe Office chérifien des phosphates (OCP), le système Slurry pipeline Khouribga-Jorf Lasfar (4,5 Milliards de dirhams) révolutionne le transport des phosphates et transforme en profondeur la chaine de valeur industrielle du Groupe, en faisant évoluer le transport du phosphate à un mode totalement intégré entre le site minier de Khouribga et le site industriel de Jorf Lasfar.
Ce sont 38 millions de tonnes de phosphate qui seront ainsi acheminées vers les unités de valorisation à Jorf Lasfar. Cette intégration de l’amont à l’aval de la chaine de valeur permet d’accompagner le doublement des capacités de la mine et assurera une grande amélioration de la flexibilité de la chaine de production et logistique, tout en réduisant le coût du phosphate rendu à Jorf Lasfar de 45 %.
Une économie de près de 3 millions m3 d’eau annuellement
Ce procédé générera une économie de près de 3 millions m3 d’eau annuellement suite à la conservation de l’humidité naturelle de la roche. Le Slurry Pipeline aura également un impact positif sur l’empreinte carbone en réduisant les émissions CO2 de 930 Kt/an et permettra une économie de fuel de 160.000 tonnes par an.
La station terminale du pipeline est destinée principalement à recevoir et à stocker la pulpe de phosphate transportée pour ensuite assurer sa distribution et l’alimentation de l’ensemble des unités de valorisation du Hub Jorf Lasfar et l’unité de filtration/séchage des phosphates destinés à l’export.
Elle se compose d’une station dite de choc pour réduire la pression de la pulpe à l’arrivée, de huit bacs de réception et de stockage de pulpe de 5.500 m3 chacun et d’un réseau de distribution de pulpe alimentant la plateforme industrielle de Jorf Lasfar. S’étendant sur superficie globale de 6 hectares, la station terminale a nécessité près de 800 millions de dirhams d’investissements et a généré 530.000 jours/hommes en emplois pendant la phase projet.
Nouvelle usine de production d’acide phosphorique à Jorf Lasfar
Parallèlement à la réalisation de ce minéroduc, le Groupe OCP a réalisé une nouvelle usine de production d’acide phosphorique alimentée par la pulpe provenant de la station terminale.
D’une capacité annuelle de 450.000 tonnes d’acide phosphorique, cette usine permet, d’une part, une augmentation de la capacité de production d’acide et assure, d’autre part, une plus grande flexibilité de production et une nette amélioration des rendements.
La nouvelle usine, qui a nécessité un investissement de 700 millions DH, est composée d’un réservoir de stockage de la pulpe, de plusieurs unités d’épaississement de pulpe, d’un réacteur et de quatre digesteurs, ainsi que d’unités de refroidissement et de lavage de gaz.
Le Centre de compétences industrielles OCP à Jorf Lasfar s’inscrit dans la lignée de la vision du Roi Mohammed VI, axée sur la valorisation du Capital immatériel de la nation. Ce Centre offrira une formation au profit des collaborateurs et nouvelles recrues OCP, mais également aux sous-traitants et aux industriels du complexe de Jorf Lasfar, dans les domaines notamment de la mécanique, de l’électrotechnique et des procédés phosphoriques.
Avec une capacité d’accueil de 1.200 apprenants par an, le Centre de compétences, doté de moyens à la pointe de la technologie (simulateurs, e-learning, ateliers équipés, bancs d’essai, etc.), répond aux meilleurs standards internationaux en termes de formation industrielle.
Ce centre est l’un des cinq établissements du Groupe OCP dédiées à la formation continue, composante essentielle au développement du niveau d’expertise et de la culture de performance, indispensable à l’accompagnement de la transformation du Groupe et le développement de son écosystème industriel.
Cette politique de valorisation des compétences se déploie également sur le continent africain dans un souci permanent de partage des connaissances et de transfert du savoir-faire, conformément au grand projet de partenariat Sud-Sud prôné par le Souverain.
MAP