En cas de nouvelles précipitations le lac Alfahs, situé à 20 kilomètres de la ville d’El Jadida, risque de déborder et causer de nouvelles inondations par le biais de oued Flefel.
Ce lac artificiel qui a été aménagé pour contenir les crues du bassin versant de la région et protéger la ville des inondations, dispose d’une capacité de stockage d’environ 10 millions de mètres cubes. Et avec les fortes précipitations du 23 et 24 décembre 2001 le lac est presque rempli (8 millions de mètres cubes) et menace de déborder.
Les autorités locales, qui ont mis sur pied depuis le début des intempéries un comité de vigilance comprenant toutes les parties concernées, ont décidé de lancer un plan Orsec en vue de parer à toute éventualité.
C’est ainsi que des milliers de sacs de sable ont été dressés en digues sur certains points de l’ancien lit de l’oued au niveau de la ville pour dévier d’éventuelles crues, ainsi qu’autour des constructions et habitations qui risquent d’être inondées.parmi les zones concernées on cite le quartier industriel, l’avenue Jabrane Khalil Jabrane (Facultés), l’avenue Mohamed VI (ex : Ligue arabe) et l’avenue Mohammed V.
Les autorités locales, de la municipalité, et de l’Office de mise en valeur agricole des Doukkala (ORMVAD), qui ont tenu un point de presse le samedi 29 décembre 2001, ont souligné que ces mesures ont été prises à titre préventif et que les habitants des quartiers menacés ont été sensibilisés aux risques encourus et sur les précautions à prendre. Et que les fortes précipitations du 23 et 24 décembre 2001 n’ont pas eu d’impact sur la ville d’El-Jadida grâce au petit barrage El-Fahs qui a permis de contenir les crues des oueds du bassin versant. Affirmant d’autre part que les effets de ces précipitations n’ont pas eu de graves incidences sur l’ensemble de la province, à part certaines zones comme Sidi Bennour où un quartier d’habitat anarchique a été inondé, et que des tentes caïdales ont été dressées pour héberger les familles sinistrées.
Si ce problème ne date pas d’hier, sa résolution définitive ne verra pas le jour avant peu, un projet de dédoublement de la canalisation pour l’évacuation des eaux du lac vers l’Océan, dont le coût est estimé à environ trois milliards de centimes, et dont les modalités de financement restent encore à établir entre les différentes parties concernées.
En attendant, les Jdidis qui se trouvent menacés par la crue de l’Oued Flefel, n’ont d’autre solution que de se barricader, comme ils l’ont fait durant les années 1986, 1995 et 1996.