M. Abdellah Saâf, a présidé au siège de la wilaya de Safi dans la matinée du samedi 9 février, les travaux de la session, inaugurale du Conseil de l’Académie Doukkala-Abda. Le ministre a indiqué, à cette occasion que la création des académies régionales pour l’éducation et la formation, suite aux dispositions de la loi 07.00 adoptée par le parlement, lors de la session extraordinaire (2000-2001), a constitué l’entrée décisive dans la réforme du système éducatif.
En effet, la constitution d’une autorité régionale chargée de l’éducation et de la formation sous la forme d’une institution publique, jouissant de la personnalité morale et d’autonomie financière, inscrit sous l’égide de la décentralisation et la déconcentration effectives, la gestion et la réforme des affaires éducatives.
Selon le ministre, la tenue des conseil des académies en ce moment peut être considérée comme un événement national distinctif dans l’histoire de notre politique éducative et, appréhendée également, comme une démarche concrète pour la consolidation de la décentralisation. Vue donc ainsi, elle peut se définir comme une coupure définitive avec une étape où la gestion du système éducatif était l’apanage de la seule administration centrale.
Dans cette intervention, le ministre s’est penché aussi sur l’aspect historique de l’évolution de notre enseignement et a longuement expliqué les conséquences pédagogiques et institutionnelles qu’impliquera le nouveau statut des académies pour l’ensemble du département.
C’est dire que l’on ne doit en aucune façon dramatiser les risques. Abdallah Saâf, a eu raison de souligner qu’il s’agit avant tout d’un apprentissage et que les lacunes pouvant entacher la conception des opérations ne doivent pas nous empêcher de commencer. Ce à quoi l’on peut ajouter que si en 76 on s’était arrêté aux quelques failles de la charte communale, l’on serait maintenant loin de cette abondance de cadres compétents en matière de gestion locale. Bien sûr, il y a eu toujours des contraintes et des résistances. Mais l’histoire contemporaine du Maroc a été simultanée à un certain nombre de défis. Et dans ce sens, les académies dans leur nouvelle formule s’avèrent un réel challenge qu’il faut pleinement assumer …
Le directeur de l’Académie, Khaled Soulami, dans son intervention bien nourrie en chiffres et en éléments didactiques explicatifs, a pu concrétiser devant les membres du conseil les réalisations performantes de l’Académie Doukkal-Abda.
Parallèlement, des documents pour soutenir son approche ont été également distribués à l’assistance. Le tout devant susciter le débat et faciliter la communication entre des partenaires d’horizons divers. Et le débat a été fructueux en tout point. Il a pu montrer que notre enseignement ne peut que tirer profit des compétences des cadres d’autres secteurs et intégrer positivement à sa démarche des discours constructifs de notre environnement public le plus immédiat.
Mais il est vrai que cela va exiger de l’autorité pédagogique régionale une révision sereine de ses outils d’intervention à la lumière des données du terrain. Pour cela, une mobilisation accrue des cadres pédagogiques est nécessaire pour la promotion de l’Ecole publique à la hauteur des attentes de tous les Marocains.