· Cela permettra à l’université de s’ouvrir sur son environnement socio-économique
· Instauration d’un comité tripartite de coordination entre les instances de l’éducation
· La région devient un centre d’intérêt commun
Initiative-pilote du genre, l’Université Chouaïb Doukkali et l’Académie de la région se fixent différentes dispositions d’ordre structurel pour charpenter la réforme pédagogique. Un comité tripartite de coordination est mis en place engageant les différentes communes, les élus, les associations mais aussi les parents, a relevé Abdelatif El Youssoufi, délégué du MEN El Jadida.
Des coopérations et des conventions aussi au cap de la 5e année de vie de la réforme du système pédagogique selon les orientations de la charte d’éducation et de formation.
L’université veut davantage s’ouvrir sur son environnement pour accompagner ses chantiers de restructurations en exploitant des ateliers de formation et de vulgarisation dans des espaces à l’intérieur même de la ville, a expliqué de son côté Mohamed Kouam, président de l’Université Chouaïb Doukkali.
Cette année connaît l’avènement de l’ouverture d’une faculté pluridisciplinaire et une nouvelle filière SEG (sciences économiques et gestion). La filière SEG a pour objectif d’assurer aux étudiants une formation pluridisciplinaire qui permettra aux étudiants d’intégrer la vie active ou de poursuivre des études supérieures en 3e cycle.
Pour une rentrée universitaire réussie, des rencontres de communication se sont effectuées à travers des lycées de la province avec les élèves de la dernière année de l’enseignement collégial qualifiant. Les rencontres ont été possibles grâce au concours solide de la délégation du ministère de l’Education nationale, a souligné le président de l’université.
En outre, l’université compte développer davantage son rayonnement sur la région. Ce sont 56 conventions qui ont été établies avec les différentes communes en partenariat avec la délégation du MEN.
Les ressources humaines sont aussi parmi les priorités de la délégation du MEN. 513 directeurs de la région en majorité du primaire sont concernés par la formation continue, explique à son tour Abdellah El Gharbi, directeur de l’Académie de la région Doukkala-Abda.
Parmi les autres priorités de l’Académie, la généralisation de la scolarisation dans le milieu rural qui représente 63% de la population de la région. Il y a aussi l’enseignement de l’Amazigh qui se fait actuellement dans 13 établissements de la région Doukkala-Abda avec 37 formateurs, fait savoir le directeur de l’Académie.
Ce sont donc pas moins de 100 conventions (63% à El Jadida et 32% à Safi) qui ont été établies dans différents domaines, indique Mohamed El Gharbi. Les réformes et les mises à niveau nécessitent évidemment des financements et des budgets conséquents, intervient Abdelatif El Youssoufi.
· Réformes et infrastructures
La réforme ne peut s’établir favorablement sans infrastructures, dit-il. Des points noirs sont relevés au niveau de certaines communes. Des établissements scolaires relevant de différentes communes auraient besoin de travaux de réfection et de modernisation. Des directeurs d’établissements sur leur propre initiative avec des associations de parents ont entrepris des travaux de ravalement de leurs écoles.
Différents projets de travaux de constructions et de réhabilitation sont en cours dans certains établissements de la province d’El Jadida, indique le délégué du MEN.
Avec le concours du programme MEDA, la rénovation de 32 unités scolaires dans les communes Rahmoun et Ouled Hcine a commencé. D’autres travaux aussi pour 39 autres unités scolaires dans les communes Mogress, Ouled Boussaken, Jabria, Laksiba et Laghnadra.
Il est à noter que la province a enregistré avec satisfaction 105% d’inscription en première du primaire pour les élèves âgés de 6 ans sur les prévisions. Les classes intégrées, action pilote de la délégation, sont au nombre de 130 cette année.
De petits élèves peuvent suivre des cours à l’intérieur des établissements scolaires du milieu rural.
4.334 étudiants à la faculté des lettres
Les inscriptions en première année de la faculté des sciences sont actuellement de 1.259 étudiants dont 868 nouveaux. La faculté des lettes et des sciences humaines aura à former 4.334 étudiants cette année pour toutes ses filières. Constat des plus révélateurs aussi, l’année dernière a vu le nombre d’absentéisme en régression avec une assiduité assurée exceptionnellement jusqu’au 17 juillet dernier. L’année prochaine, l’Université Chouaïb Doukkali compte ouvrir une Ecole de formation d’ingénieurs.
Mohamed RAMDANI -Le Matin du 04-10-2004