L’état des cultures dans la zone d’intervention de l’Office régional de mise en valeur agricole des Doukkala (ORMVAD), aussi bien en zone irriguée qu’en zone bour, s’est nettement amélioré après les dernières précipitations de fin février et début mars.
Les conditions climatiques du début de la campagne agricole ont été caractérisées en général par un déficit pluviométrique et une mauvaise répartition des précipitations, ce qui a eu, pour conséquence, un effet négatif sur l’installation précoce des cultures d’automne.
Les précipitations moyennes enregistrées au cours de l’actuelle campagne au niveau de la zone d’intervention de l’ORMVAD ont totalisé 256 mm à la date du 5 mars dernier, contre 210 mm lors de la précédente campagne et 268 mm comme moyenne durant les 11 dernières campagnes.
Les ingénieurs de l’Office expliquent que les fortes précipitations de décembre dernier (200 mm contre 57 mm en moyenne), ont été suivie par une période de sécheresse de 53 jours qui a entraîné une dégradation progressive de l’état végétatif des cultures. Or, les dernières précipitations ont été salvatrices pour l’état des cultures aussi bien en zone bour, qu’en zone irriguée, soumise à des contraintes en dotation d’eau à cause de la baisse des retenues du barrage Al-Massira.
Compte tenu des faibles réserves en eau du barrage, le programme culturel en zone irriguée n’a concerné que les cultures stratégiques pour la région : cultures fourragères (luzerne et bersim : 16.000 ha), la betterave à sucre (18.000 ha), l’arboriculture (350 ha) et un programme de multiplication de semences sélectionnées (2000 ha).
Concernant les céréales d’automne en zone irriguée, les agriculteurs, après les précipitations de fin décembre dernier, ont pris le risque de réaliser une superficie de 37.298 ha (contre 32.422 ha l’année précédente), qui a bénéficié de l’eau d’irrigation au détriment de la dotation limitée octroyée aux cultures fourragères et à la betterave à sucre.
En zone bour, les superficies semées en céréales d’automne ont été assez importantes et ont atteint 198.625 ha, contre 200.195 ha lors de la campagne précédente et 195.000 ha comme moyenne des cinq dernières campagnes agricoles.
A rappeler que la dotation en eau pour la zone irriguée des Doukkala a été cette année à son niveau le plus bas en raison de la forte régression du niveau des retenues en eau du barrage Al-Massira qui ne dépassait pas, vers fin janvier dernier, 19 % de sa capacité de stockage. C’est ainsi que la dotation pour la campagne 2001-2002 a été fixée à 320 millions m3, alors que les besoins réels pour une campagne normale dépassent les 850 millions m3.
Les ingénieurs de l’Office précisent cependant que cette dotation initiale demeure sujette à une révision en fonction de l’évolution du niveau des retenues du barrage Al-Massira.