AGENCE URBAINE D’EL JADIDA CIRCULEZ, IL N’Y A RIEN A VOIR

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L’agence urbaine d’El Jadida crée l’événement encore une fois. Sur la totalité des 172 diplômés supérieurs qui ont été affectés à titre de stagiaires, en vue de leur intégration dans les différentes agences du pays, seuls les huit jeunes qui ont eu la malchance de fouler le sol d’El Jadida n’ont pu être titularisés, et ce, après le périple d’une année d’attente et de vains espoirs.

Une exception qui suscite nombre d’interrogations, surtout si l’on prend en compte les informations qui stipulent que ces jeunes, pleins d’énergie et de bonne volonté ont été vilement marginalisés ou, dans les meilleurs des cas, orientés vers de basses besognes tout au long de leur stage, sans que les responsables de cette agence prennent en considération les réelles potentialités de ce lot de lauréats qui regroupe un diplômé supérieur en informatique, , un en économie, quatre en droit et deux en sciences.

Aux dernières nouvelles, on croit savoir que leur doléance a été prise en charge par des instances syndicales qui ont fait appel à une enquête de la part du ministère de tutelle, afin que soient déterminées les vrais raisons de cette « disqualification », ressentie par les concernés comme une humiliation et une fin de non-recevoir.

Il faut dire que tout au long de ces dernières années, cette agence (qui a commencé son parcours comme une simple mais performante antenne), n’arrête pas de cumuler des incartades et des comportements irresponsables au point de bousculer certains promoteurs immobiliers, de défier le corps des élus tout en instaurant un climat de malaise et de doute au sein même de ses couloirs.

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Le premier indice révélateur qui agace tout visiteur ayant osé s’aventurer au devant des portes de cette administration publique qui est censée assister et conseiller le citoyen, se résume en une incroyable inscription bien en vue, où l’on peut lire « Accès Interdit au public…sans autorisation ». De là à remonter aux beaux temps des « Journées portes ouvertes » et à la politique de proximité, il y a vraiment beaucoup de chemin à parcourir.

Que cherche-t-on donc à cacher derrière ces murs, devant lesquels nombre de sit-in semblent se fracasser contre l’entêtement des responsables et leurs mépris vis-à-vis de citoyens qui n’aspirent qu’à leurs droits les plus élémentaires dans un pays qui s’évertue à jeter des ponts fiables et solides entre sa population et les administrations censées être à son service ? Quels sont ces apports positifs que peut générer un tel comportement dans une province qui fait figure de gigantesque chantier ouvert à toute forme d’investissement et dans laquelle la donne urbanistique doit accompagner les mutations et les ambitions provinciales ?

Aux dires de certains professionnels, jamais l’agence urbaine n’a accusé un niveau aussi bas dans son rendement. En témoignent quelques chiffres qui ont leur signification et leur portée : depuis deux années, le taux de couverture en documents d’urbanisme n’a pas dépassé les 2% alors que les autres études n’ont pas bougé de l’avant. Dans ce même contexte, on nous fait savoir que l’agence urbaine d’El Jadida n’a effectué aucun effort pour achever ses études ni terminer son plan d’action annoncé en 2010 au temps de l’ancien directeur qui a été affecté à Settat et pis encore aucune action de partenariat n’a été entamée.

Moralité. Dans les temps qui courent, la province d’El Jadida ne souffre aucune défection. La mobilisation de toutes ses potentialités s’impose en tant que nécessité vitale, et au centre de cette lame de font, il s’avère que les décideurs en matière d’urbanisme sont vivement appelés à prendre la place qu’il faut dans ce train en marche ou le cas échéant, passer le flambeau à ceux qui disposent de l’énergie suffisante pour mener à bien cette mission d’ordre national.

A. Mouhoub