Pour ne pas le qualifier de nul, disons seulement que le bilan 2006 de la délégation provinciale du tourisme d’El Jadida est des plus médiocres. En témoignent ces deux feuillets orphelins et vides de toute consistance que cette administration, censée être génératrice d’idées et d’actions, a présenté lors de la dernière session du conseil provincial d’El Jadida.
Décodons en quelques lignes, ce que nous révèle ce document, en terme de réalisations et d’idées novatrices, dans une province en instance de devenir un pôle des plus attractifs en matière de tourisme et ce conformément aux les orientations Royales, au programme gouvernemental et aux aspirations des citoyens et autorités provinciales.

Sous le titre « Evaluation de la saison estivale 2006 », le dernier rapport de la délégation du tourisme ne risque même pas de choquer, puisque les citoyens avertis et les touristes désorientés ont déjà appris à faire la passe sur cette instance qui niche on ne sait trop où(selon nombre de touristes en mal d’informations), et qui laisse les portes grandes ouvertes à tous les charlatans dans le domaine et autres affairistes, qui ont tendance aujourd’hui à gangrener le champs touristique bien avant sa totale maturation.
1- En prévision de la saison estivale, la délégation souligne avoir participé aux réunions de préparation de la saison, auprès de toutes les communes côtières ou à connotation touristique…un exploit pour ce que cela a donné comme « bronzage idiot »et vide résonnant tout au long de la saison estivale. 2- Dans ce même rapport, la délégation (et aussi inoui que cela puisse paraître), a mentionné la réhabilitation de la corniche d’El Jadida et celle de l’esplanade de la plage, la réhabilitation des douches et du poste de secours, le passage pour handicapés et la réalisation des panneaux et brochures de sensibilisation, avec en prime l’organisation des opérations estivales de distractions … c’est à croire que le conseil de la ville a délégué certains de ses pouvoirs à cette délégation, pour qu’elle puisse meubler son rapport avec des actions qui relèvent des compétences de la commune et de la contribution des autorités provinciales. 3- Le rapport mentionne aussi, l’opération « plages propres » (dont tout un chacun connaît ses initiateurs et ses bailleurs de fonds), les activités sportives et musicales (qui relèvent du ministère de la jeunesse et de celui de la culture), en plus du moussem Moulay Abdallah (qui dispose de ses propres structures et de son ancrage profond dans la culture locale et provinciale). 4- La seule mention du rapport qui a été léguée en queue et qui ne peut passer sans sans nous interpeller, a trait au recensement des touristes ayant visité El Jadida au cours de la saison estivale et dont le nombre est estimé à 23775 touristes (toutes nationalités confondues), pour une durée de 46990 nuitées, accusant ainsi une régression de 13,8 en nombre de touristes et 11,4 en durée de nuitées.
En résumé, et en tant que citoyens, nous nous réservons le droit de souligner que ce bilan chargés de confusions et vide de toute substance palpable, ne peut en aucun cas refléter la grande volonté d’un ministre de tourisme qui piste tous les créneaux porteurs, en mesure de placer notre pays sur une meilleure orbite, ni encore moins les aspirations locales qui appellent aujourd’hui à beaucoup plus de responsabilité dans le traitement de la donne touristique dans une province qui a déjà engagé son pari et son avenir.
L’anecdote dans le domaine de la promotion touristique d’El Jadida, commence bien au niveau du siège de cette délégation qui ornemente ses murs intérieurs par nombre d’affiches publicitaires de toutes les destinations touristiques Nationales, à l’exception de celle d’El Jadida, et se termine par celle de ces touristes étrangers qui voulaient quelques informations sur la ville d’El Jadida et auxquels on a présenté des brochures sur Essaouira, Marrakech et Agadir !!! … pour la simple raison qu’il n’en existe pas pour El Jadida.
Autant de lacunes qui ne pardonnent pas et qui ont tendance à être comblés par des spéculateurs peu scrupuleux et dont le seul objectif est de profiter au maximum de ce laxisme, au risque de fausser toutes les prévisions et partant l’espoir de toute une province.
Dans ce même chapitre, et au-delà des efforts considérables que ne cessent de consentir les autorité Provinciales dans le cadre de capitalisation du secteur touristique dans toutes ses branches, force nous est de souligner qu’on ne peut passer outre, toutes ces réelles prises de consciences que ce soit de la part de certaines individualités qui ont mis leurs mains à la pâte, pour réaliser quelques documents de grande utilité touristique , et dont on peut citer « le guide Faraché », « El Jadida mémoire », « le petit guide d’El Jadida »…, ou dans le cadre associatif, comme l’Association des Doukkala, (qui prend à sa charge le projet de formation de guides qualifiés, la participation au projet de réhabilitation de la Kasbah de Boulaouane, l’appui aux potiers de douar Lehchalfa, la promotion de l’art de la jellaba Saïssia…), ou encore l’Association des fauconniers Lekouassems, qui, avec ses propres moyens a pu donner une dimension internationale à l’art de la chasse au faucon et au village des fauconniers, (ce dernier ayant accueilli des personnalités de hauts rangs et de différentes nationalités) ,sans compter l’implication soutenue mais sans tambours battants (de la part de rares résidents Français), dans le domaine de la découverte de la région et ses potentialités, et dont on peut citer cet ami du Maroc,(salut Michel) qui œuvre inlassablement depuis quelques années pour mettre en évidence les richesses naturelles culturelles et historiques de notre province par l’invitation d’officiels Français, l’organisation de circuits de visites à de nombreuses association Françaises, en plus da la médiatisation de la destination « El Jadida » par le biais de journalistes et de chaînes Européennes de grande renommée. Autant d’initiatives qui appellent à être reconnues, encouragées et améliorées avec le sens du devoir et de la responsabilité, parce que le champs touristique est dur à cultiver et nécessite de ses responsables qu’ils se retroussent les manches pour réussir et non pas faire du tourisme tant qu’on est dans la baignoire du tourisme. Gare à la noyade.
En clair, il est grand temps qu’on s’interroge sur la rentabilité d’une administration qui doit rythmer sa cadence sur celle des décisions au niveau central dont les priorités dans la province d’El Jadida s’orientent vers une prospection efficiente, en mesure de baliser toutes les pistes porteuses et surtout la préparation d’une plateforme d’accueil qui puisse cadrer avec un mégaprojet touristique aussi imposant que celui de Haouzia qui s’intègre dans la vision 2010 et le plan azur.
A. BENSALEM
Réactions :
Merci, A.Bensalem, pour les aimables propos que vous avez tenus à mon endroit, et que je viens de découvrir. C’est vrai que j’aime partager ce que j’aime, et j’aime cette belle province d’El Jadida, comme si elle était devenue ma terre natale. C’est vrai qu’elle possède des sites merveilleux que l’on connait mal, des chemins cachés que l’on arpente jamais, des trésors ruraux que l’on a presque oubliés, un passé qui mérite d’être mieux connu. Et des êtres d’une exceptionnelle qualité humaine. Alors, faire découvrir cela à des amis, connus ou inconnus, c’est encore accroître le plaisir que j’ai à vivre ici. Et j’espère bien avoir aussi celui de faire votre connaissance très prochainement. Jadidament votre. Michel – 12/12/2006
LETTRE JDIDIE
Je tiens tout d’abords à vous féliciter pour la création de ce site et je vous pries vivement de bien vouloir publier cette lettre qui émane d’un jdidi frustré par l’état actuel dans lequel se débat une des plus merveilleuse ville du pays qui ne demande qu’à être prise en charge avec responsabilité et sens du devoir.
Je vous parle d’un temps où les moins de 20 ans ne pouvaient connaître…je pourrais même dire que les soit disons jdidis ne pourraient connaître, ceux qui sont là à prendre des décisions pour cette ville, sans lui prouver le minimum de respect comme si elle n’a ni histoire ni racine « ou peut être née de la dernière pluie ». Chaque arriviste n’ayant aucun élan de citoyenneté en fait se qu’il veut et comme il veut (fhal ila waretha) »son d’héritage», je me référerais aussi a une chanson de DOUKKALI (qui n’a rien avoir avec la région) « koulchi rah m3a zamane koulchi sar fi khabar kane………»,
Au fait j’essaye de ne plus être nostalgique à cette ville qui hélas autrefois réputée par sa propreté son calme, son cinéma ‘système dolby à l’époque’ son sable d’or ses hôtels avec vraies piscines…et la liste est longue bien sur.
par chance je suis dans un métier qui m’a permis de voyager, voir beaucoup de villes évoluer au fil du temps » sans dire que jdida a stagné ou a reculé » il se trouve que je travaille dans le tourisme je parle avec fierté de mon pays mais je suis trop déçu de ma ville natale, le temps maximum passé avec un groupe de touristes c’est deux heure,je suis désolé pour l’expression mais ça rappelle les villages en route ou on fait une pause café (où la majorité n’utilise que les toilettes).
Pourquoi tout ça? N’a-t-on pas une délégation qui fait son travail comme toutes autres pour promouvoir la région? Il n’ y a même pas une brochure, un dépliant où on voit Mazagan, rusibis, el jadida? Comme s’il n’y a que moulay abdellah amghar wama adraka ma moulay abdellah amghar.
J’ai honte de dire parfois que je viens d’une ville où on trouve plein de gens agitant leurs clefs à l’entrée de la ville pour louer des maisons pour même une heure de temps.chaba yassine (Marrakech)