La Faculté des Sciences d’El Jadida a abrité, durant les journées du 17 et 18 décembre 2014, la cinquième école thématique des sciences de la mer.
Cette manifestation scientifique portant sur le thème : « ETUDE DES SYSTEMES LAGUNAIRES APPORTS DE LA TELEDETECTION ET DES SYSTEMES D’INFORMATIONS GEOGRAPHIQUES » a été organisée conjointement entre la Faculté des Sciences d’El Jadida, la Faculté des Sciences de Kénitra et la Faculté des Sciences et Techniques de Tanger. Elle est destinée à renforcer les capacités scientifiques et humaines du pôle de compétence REMER et d’initier les doctorants membres du REMER aux nouveaux outils d’investigation et de gestion des écosystèmes lagunaires.
Les objectifs principaux sont axés sur l’acquisition des techniques spatiales des milieux lagunaires, l’assimilation des méthodes d’interprétations et enfin la reconnaissance sur le terrain des écosystèmes lagunaires (cas d’Oualidia et de Sidi Moussa).
Rappelant que la province d’El Jadida renferme en elle seule deux lagunes d’importance inestimable : la lagune de Sidi Moussa et la lagune d’Oualidia. Elles présentent un intérêt à la fois biologique, écologique, économique, et paysager et constituent de véritables supports de chaînes alimentaires, offrant aussi bien pour la flore que pour la faune, des habitats, des niches écologiques, des nurseries naturelles pour plusieurs espèces marines (mollusques, crustacés et poissons) et des lieux de refuge aux oiseaux d’eau migrateurs et sédentaires. Ces écosystèmes jouent un rôle de zones tampons dans la protection du littoral, grâce auxquelles l’effet des forces érosives des vagues et du courant est réduit.
Aujourd’hui, ces lagunes sont reconnues par l’Etat, à travers le Plan Directeur des Aires Protégées, comme des zones humides et classées comme Sites d’Intérêt Biologique et Ecologique (SIBE). Malheureusement, elles connaissent aujourd’hui d’énormes pressions anthropiques comme les déversements des déchets liquides et solides, salinières, urbanisation littorale, activités touristiques et érosion.
Pour mieux gérer ces écosystèmes et a fortiori les préserver, de nouvelles techniques sont actuellement usitées de part le monde. Il s’agit en l’occurrence des outils de télédétection spatiale et le système d’information géographique (SIG). Le premier permet, à l’aide d’imageries multispectrales et multirésolutions prises par satellite, de faire une analyse multidate, prévoir les étapes successives d’érosion et enfin tracer l’évolution de l’écosystème à l’échelle du temps. Le second concerne le concept de Gestion Intégrée des zones côtières qui nécessitent une description exhaustive du milieu et de ses règles de fonctionnement, ainsi qu’une procédure interdisciplinaire pour l’analyse des problèmes de développement et d’échanges d’information.
Lors de cette cinquième édition, trois séances ont été programmées :
Séance 1: La télédétection : Un outil pour les études des systèmes lagunaires, animée par le Professeur AIT FORA de la Faculté des Sciences de Kenitra.
Séance 2 : Les techniques de positionnement en milieu lagunaire, animée par le Professeur EL ARRIM de la Faculté des Sciences et Techniques de Tanger.
Séance 3 : Impact des activités anthropiques sur les écosystèmes lagunaires – Rôle et Intérêt des SIG (Cas de la lagune d’Oualidia), animée par le Professeur M. MAANAN de la Faculté des Sciences Ain Choc, Casablanca.