La ministre du développement social, de la famille et de la solidarité, Mme Nouzha Skalli a animé, mardi à El Jadida, une conférence sous le thème « participation politique des femmes: levier du développement social », et ce dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme (8 mars).
Après avoir rappelé les avancées considérables que constituent la réforme du code de la famille et celle du code de la nationalité, Mme Skalli a abordé, lors de cette rencontre, la thématique de la représentativité politique des femmes, indique un communiqué du ministère du développement social, de la famille et de la solidarité.
Elle a relevé le contraste qui existe entre la forte présence des femmes sur le marché du travail, dans la fonction publique et en particulier dans les secteurs de l’éducation et de la santé, et la faiblesse de leur présence dans les instances élues, ajoutant que ce déficit place le Maroc au 7e rang parmi les pays arabes et à la 94ème place dans le classement mondial de la représentation politique des femmes.
Mme Skalli a également rappelé que le pourcentage d’élues locales est de 0,55 pc, soulignant que la présence des femmes dans les instances locales et régionales élues garantit une connaissance plus fine et plus complète des besoins des femmes elles-mêmes et de la population locale.
Leur exclusion des postes de décisions au niveau communal ne peut donc être sans impact sur le développement et sur le développement social en particulier, a-t-elle ajouté.
La ministre a énuméré, par la suite, les mesures volontaristes (quotas) à prendre pour combler le déficit de représentativité politique des femmes lors des communales de 2009.
Elle a par ailleurs souligné l’engagement du gouvernement à former 10.000 travailleurs sociaux à l’horizon 2012, a ajouté la même source, précisant que les trois filières professionnelles sociales de l’Université Chouaib Doukkali d’El Jadida ont été créées dans ce cadre au titre de l’année académique 2007/2008.
Lors de cette manifestation, organisée par la faculté de lettres et des sciences humaines de l’Université Chouaib Doukkali, les débats ont porté sur les causes de l’exclusion des femmes des instances élues communales et régionales, la situation des femmes en milieu rural, la féminisation de la pauvreté, l’application du code de la famille, en particulier en ce qui concerne le mariage des mineures, et les acteurs porteurs des politiques de développement social.
MAP 14-03-2008