La représentation des Fauconniers Lekouassems d’Ouled Frej a été des plus remarquables, tout au long des journées qu’a duré le festival de Dakhla qui est à sa première édition et qui s’est inscrit sous le thème « Mers et désert ».
C’est en réponse à l’invitation des organisateurs de cette grande manifestation, que deux générations de Fauconniers Doukkalis, composées de vieux grands maîtres et d’une relève de jeunes disciples, ont fait le grand saut vers les profondeurs du Sahara National, afin de participer à la réussite de cet événement exceptionnel, ayant mis en évidence les différents aspects, culturels, civilisationnels et touristique de cette région de l’extrême sud du Pays.
Toujours est-t-il qu’au-delà des multiples spectacles ayant marqué cette première édition du festival de Dakhla, la Fauconnerie des Doukkalas a représenté les moments forts de cet événement et la touche singulière, qui a focalisé l’attention de tous ceux qui estimaient que ce noble art n’existe qu’au pays du Golf, alors que le Maroc en détient les plus intimes secrets depuis des temps immémoriaux. Une souche encore intacte jusqu’à nos jours, grâce à la résistance d’une poignée d’anciens maîtres ayant transcendé les affres du temps et surtout à la persévérance de leur association qui a su redonner à la Fauconnerie locale une partie de son aura d’antan.
L’intérêt qu’ont suscité les Fauconniers a dépassé largement les réflexes de la simple curiosité de la part des spectateurs étrangers et des représentants politiques et administratifs, qui ont su apprécier à sa juste valeur, l’adhésion des Fauconniers des Doukkalas à ce festival.
A souligner aussi, qu’en marge d’une myriade de thèmes à connotation locale ayant émaillé ce premier festival, la délégation des Fauconniers avec ses spectacles quasi-quotidiens, a aussi organisé une exposition de photos des différentes races de faucons, en plus de Dahirs et lettres manuscrites qui retracent l’épopée de cette tradition Marocaine ancestrale et dont les doukkalis restent aujourd’hui, les seuls détenteurs de ses secrets et pratiques, que ce soit dans le domaine de l’élevage, du dressage ou de la chasse grandeur nature.
Pour Mohamed El Ghazouani, président des Fauconniers Lekouassems d’Ouled Frej, cette participation symbolique au festival de Dakhla, entre en droite ligne de l élan de solidarité des doukkalis avec nos concitoyens Sahraoui et ce, afin d’apporter un petit plus à cette première édition qui n’a pas manqué de susciter un intérêt des plus particuliers de la part de tous les visiteurs.
Ahmed CHAHID