Curieusement, la fauconnerie a été totalement occultée lors d’une manifestation culturelle tenue dernièrement à Azemmour sous le thème « Patrimoine Culturel Immatériel », au moment même où cet art de chasse singulier qui ne respire que l’air de Doukkala vient tout juste d’être honoré par les instances de l’Unesco en tant que Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité, renforçant ainsi les acquis de la Province.
Cette omission est d’autant plus inexplicable qu’elle est l’œuvre de la représentante du Ministère de la Culture, qui est censée connaître plus que personne ce dossier, puisqu’elle a participé à son élaboration (grâce à notre documentation et notre total et inconditionnel soutien, soit dit au passage).
Dans son intervention lors de cette manifestation, cette dame, à qui nous devons tous les respects, a vanté les mérites de la Musique Gharnatie de Tanger, d’Al Aïta de Safi d’Al Zajal de Benslimane et d’Ahaïdous de Aïn Ellouh…, sans jeter le moindre petit clin d’œil du coté de la Fauconnerie, qui a levé haut la bannière culturelle et patrimoniale de la Province d’El Jadida pour ne pas dire du Maroc.
Un tel comportement qui est pour le moins qu’on puisse dire déplorable, n’est pas pour encourager les vaillants fauconniers Lekouassem, au moment où ils s’attendaient à une grande manifestation censée fêter cette reconnaissance mondiale et récompenser leur résistance et leur exploit dans la conservation de cette tradition ancestrale. A méditer.
C.A