A l’instar de presque toutes les contrées du pays, l’effet Barca n’a pas manqué d’enflammer les cœurs de nombreux supporters de la ville d’El Jadida.
Leur amour pour cette équipe fétiche qui a défrayé toutes les chroniques, grâce à ses faiseurs de spectacle et plus particulièrement Messi, l’enfant prodige, est sans égale et frise parfois l’hystérie.
Ils sont de tout âge et leur rang social peut s’étaler du simple ouvrier aux cadres les plus pointés dans les établissements aussi bien publics que privés.
Parmi la large gamme de ces inconditionnels supporters, se démarque l’incontournable Mounir qui est tellement accro de cette équipe de foot bal que les Jdidis n’hésitent plus à lui accorder le surnom de « Mounir la Barca ».
Rares sont les mordus du ballon rond qui ne le connaissent pas et ne lui accordent pas toute leur sympathie. « Mounir la Barca » est de toutes les fêtes et ne rate aucune occasion pour afficher son soutien à son équipe favorite, quelles que soient les conditions.
Et c’est un grand exploit, si l’on considère son état de santé. Avec ses trois séances de dialyse par semaine et ce depuis douze ans, il faut vraiment avoir du grand courage et une profonde conviction pour égaler ce dévouement tel que formulé par « Mounir la Barca » Le sacre de l’équipe espagnole de cette saison est une occasion que Mounir attendait et espérait depuis le début du championnat. En témoigne le défilé musical qu’il a organisé à travers différents quartiers d’El Jadida. Une manifestation de joie, qui n’est que le prélude à la grande fête qu’il compte organiser incessamment en compagnie de centaines de supporters qui partagent ses épanchements et restent animés du même élan de fascination pour une équipe qui crée le spectacle et sait comment conquérir les cœurs.
A lui seul, « Mounir la Barca » est un véritable phénomène dans le paysage footballistique de la ville d’El Jadida, et c’est sans nul doute, ce démon qui l’habite, qui stimule sa volonté et son dynamisme au-delà de la fragilité de sa santé. Il faut vraiment le vivre pour mieux le comprendre.
C.A