Une première au Maroc. Il est indéniable de reconnaître que les responsable du lycée Charcot d’El Jadida ont ouvert la première porte d’un vaste chantier auquel s’attache ces derniers temps l’Association des fauconniers lekouassem d’Ouled Frej et qui s’aligne en toute harmonie avec les recommandations des instances de l’UNESCO, depuis le classement de cet art de chasse noble en tant que Patrimoine Humain Vivant.
En consacrant un atelier pédagogique au thème de la Fauconnerie, les organisateurs ont devancé toutes les prévisions qui aspirent à s’ouvrir sur les milieux scolaires afin de sensibiliser les jeunes générations sur la valeur de ce Patrimoine Universel dont les origines se diluent dans la nuit des temps.
On peut dire que cette première expérience initiée par le Lycée Charcot d’El Jadida a été des plus réussies. Après les signes d’émerveillement, tout à fait légitimes lorsqu’on se retrouve à proximité d’un faucon au poing, il s’est avéré par la suite que tous les jeunes qui ont participé à cet atelier ont été attentifs et disciplinés, ne ratant aucun détail tout au long de la présentation qui a été faite par l’écrivain et journaliste Ahmed Chahid. Cela a concerné un résumé sur l’histoire de fauconnerie, ses périodes de gloire et sa décadence, son classement actuel en tant que Patrimoine Humain vivant, en passant par l’incroyable résistance des derniers fauconniers au Maroc qui continuent à prendre pied dans l’arrière pays d’El Jadida.
Le coté pratique qui a été exposé par le Président de l’Association des fauconniers Mohamed El Ghazouani, avec son faucon perché sur sa main gauche, a incité encore plus les jeunes qui ont cherché à se familiariser avec tout ce qui touche de prés au secret de cette complicité que se partagent les hommes et leurs oiseaux de proie.
Il faut souligner que cette rencontre peu commune a bénéficié aussi de sa part de détente, matérialisée par une petite démonstration de vol à l’intérieur même de la salle et couronnée par des photos souvenirs qui ont donné aux jeunes l’opportunité d’immortaliser cette journée en portant le gant du fauconnier avec un faucon perché dessus.
La fin de cette séance a été des plus conviviales, puisque les jeunes élèves ont eu la gentillesse de partager leur déjeuner avec les fauconniers, tout en formulant l’espoir d’aller un jour à la rencontre des fauconniers chez eux, afin de mieux connaitre leur mode de vie et l’espace dans lequel ils évoluent et conservent cette tradition ancestrale.
C.A