L’affaire de l’incendie de la prison de Sidi Moussa devant la justice

Un communiqué du ministère de la justice a indiqué que :
« Suite à l’incendie survenu la nuit du 31 octobre au 1 novembre 2002 dans la prison de Sidi Moussa à El Jadida, et se référant aux enquêtes judiciaires et administratives, le procureur général du Roi près la cour d’appel d’El Jadida avait ordonné l’ouverture d’une enquête contre x pour délit d’incendie qui a causé la mort de plusieurs personnes et contre le chef de détention de la prison, M. MIFTAL Bouchaib, pour homicide involontaire et non assistance à personne en danger. »
La même source a indiqué que  » le juge d’instruction a ordonné, après l’interrogatoire préliminaire du chef de détention, de le placer sous mandat de dépôt, tout en signalant que l’enquête se poursuit pour les autres irrégularités afin de déterminer leurs auteurs et le degré de leur responsabilité en vue de les déférer devant la justice ».

Si l’opinion publique était témoin au début du drame d’un silence total et à une absence de communication du côté de l’administration, du moins avec les familles des victimes et des ONG travaillant dans le domaine des droits de l’homme et s’occupant des détenus, notons que l’aboutissement de la dernière enquête menée par la commission nommée par le nouveau ministre de la justice commence à donner plus d’éclaircissements sur les vrais causes du drame, et les vrais responsables.
Ceci donne l’impression d’une justice beaucoup plus transparente contrairement à ce qui se passait avant dans des cas pareils, où les résultats d’enquêtes menées par la direction générale des prisons ne quittaient pas ses propres locaux.
D’autre part ça ne nous empêche pas de demander à cette même administration de publier les résultats des enquêtes sur les incendies des prisons d’Oukacha et de Souk Larbaâ ce qui aidera sûrement à se réconcilier avec elle-même et avec le public avide de connaître toute la vérité.