Beaucoup d’encre a coulé ces derniers temps sur une affaire que tous les marocains, et notre ministre sortant du travail, considéraient comme une nouvelle issue pour combattre le problème épineux et éternel du chômage au Maroc.
Il y a quelques mois, dans une émission à la deuxième chaîne de télévision, ce même ministre rose, défendait l’ANAPEC et prétendait que toutes les démarches nécessaires étaient faites, qu’une enquête sur la société al najat imaratie faite par l’ambassade du Maroc aux Emirats Arabes Unis avait conclue que la société était correcte, et que le travail dans les bateaux de croisière est une réalité qui réjouit la jeune agence nationale de promotion du travail et des compétences et son ministère, et ce n’est qu’un début… Les autres chômeurs et non chômeurs marocains suivront, plus besoin d’aller se noyer dans des pateras au large des côtes espagnoles, M. Abbass El Fassi va assurer à tout le monde un travail bien rémunéré avec visa sur de vrais navires de tourisme et pas dans El Ejido sous les serres.
Etait-ce une des promesses du parti de la balance pour avoir plus de sièges au parlement ?
Les 30000 candidats retenus pour le travail et leurs familles ont-il voté rose, ou plutôt ont-il voté ? L’une des principales cause d’abstention des marocains le jour du scrutin se sont les promesses qui ne sont pas tenues par les candidats.
Il est à signaler que le nombre de candidats était de 80.000 personnes et que les frais de la visite médicale s’élèvent à 900,00 dirhams ce qui donne un chiffre de 72.000.000,00 de dirhams, un chiffre alléchant qui fait tourner la tête à plus d’un responsable.
En évoquant ce drame, on se rappelle bien une escroquerie du même genre il y a quelques années et qui consistait à recruter des marins pour travailler sur des navires battant pavillon panaméen, que plusieurs journaux nationaux avaient publié l’annonce, à cette époque on ne demandait aux candidats que des coupons réponse d’une valeur de 50 dirhams et on ne sait combien ces escrocs avaient pu collecter des pauvres chômeurs marocains.
Pour conclure, nous diront que dans un pays démocratique le Ministre et tous les responsables de son département impliqués dans cette affaire doivent démissionner de leurs fonctions, demander des excuses auprès des victimes et leurs familles, et se retirer de la scène politique. Mais en attendant que le Maroc devienne une vrai démocratie, notre Ministre cherche la primature à tout prix, même en changeant chaque jour de discours et d’alliés.