El Jadida : En vert et pour tous

Valoriser l’existant, en attendant la mise à jour des autres espaces prévus par de plan d’aménagement de la ville. Telle semble être la stratégie adoptée par la province d’El Jadida, en matière d’espaces verts dans la ville d’El Jadida.
Aujourd’hui, tous les dévolus sont jetés sur le parc Hassan II dont l’ancien nom Parc Spinney a toujours été lié aux années fastes de la petite ville de Mazagan citée par Lyautey comme le “Deauville marocain”.
“Nous avons prévu de réhabiliter le parc Hassan II dans sa globalité, tout en respectant l’esprit des lieux”, nous explique un responsable du département de l’environnement de la province.
Le projet de réhabilitation de ce parc touche un peu à tout, ce qui peut apporter une touche agréable à ce légendaire espace vert d’El Jadida. Rien ne semble laissé au hasard. Côté verdure, toutes les essences genre Araucaria, palmiers et dracaenas seront conservées, les haies et les espaces fleuris seront reconstitués. Des aires de détente et de jeux pour enfants sont aussi pris en compte, avec éclairage et système d’arrosage. Même les fameux bassins à poissons, qui font rêver tant de nostalgiques sont prévus afin de reconstituer toutes les empreintes de l’ancien parc.
La seule ombre au tableau a trait à l’abattage des grands eucalyptus qui font tiquer nombre de citoyens. Seulement, il s’avère, selon les spécialistes, que cet arbre qui est considéré comme étant au bas de l’échelle de noblesse, présente aussi de grands dangers pour les parcs. Ses racines qui s’étendent sur de larges distances ainsi que l’acidité de ses feuilles ne peuvent permettre aux autres espaces de s’épanouir pleinement.
Ainsi donc, la réhabilitation du parc Hassan II relaie de précédentes interventions similaires au niveau du parc Abdelkrim Khattabi et de la première partie du parc Med V en plus de celui de Moulay El Hassan. Une opération de sauvetage d’envergure qui nous amène à nous remémorer la première sortie médiatique du gouverneur de la province qui envisageait dès ses premières jours d’investiture d’accorder une attention toute particulière aux espaces verts auxquels il est très sensible.
Certes, aujourd’hui de grands efforts sont entrepris pour conserver l’essentiel de nos espaces verts dans de meilleures conditions, mais serait-ce pour autant une fin en soi?
Si l’on considère l’urbanisation effrénée que connaît El Jadida de nos jours, on ne peut pas passer outre cet énorme déficit en matière de verdure, surtout après l’ouverture du secteur III qui dont regrouper à lui seul quelque 100.000 habitants. Une nouvelle ville est en voie de naître dans les prochaines années et cela ne peut qu’aggraver encore plus ce besoin en bouffée d’oxygène.

Ahmed CHAHID – Liberation 24-03-2004