Drame de la prison de Sidi Moussa, l’enquête se poursuit

L’enquête judiciaire est toujours en cours pour déterminer les vraies causes de l’incendie, aucune piste n’est écartée par les enquêteurs, et dans l’attente de leurs conclusions trois causes sont probables : l’acte criminel prémédité, l’erreur humaine et le court circuit.
Mais l’enquête administrative préliminaire a montré qu’il y avait un retard de 45 minutes dans l’ouverture des portes du pénitencier aux sapeurs pompiers du à un retard de l’autorisation d’entrée que la direction de la prison doit donner sur ordre des responsables judiciaires.
Retard dans l’ouverture de la porte du cinquième pavillon qui a pris feu, car il était possible d’avoir moins de dégâts si la porte était ouverte avant l’entrée des sapeurs pompiers, mais le garde direct n’était pas en possession des clés du pavillon, car la routine veut que ces clés soient données au gardien général du pénitencier, qui ne doit pas quitter l’enceinte de la prison où il a une résidence.
Selon le règlement interne de la prison, le garde direct doit informer son supérieur hiérarchique (le surveillant général ou chef de détention), chaque demi-heure de tout ce qui pourrait arriver dans les pavillons. Mais cette nuit le gardien direct et les autres gardes ont mis du temps pour atteindre la porte du pavillon et pour l’ouvrir, et pour cause…
Le surveillant général n’a pas donné son ordre d’ouverture du pavillon à temps, car il parait qu’il a passé la nuit à l’extérieur du pénitencier.

Selon les premiers éléments de l’enquête, le manque au devoir et le retard observé dans l’ouverture de la porte du pavillon n° 5, et l’ouverture de la porte pour laisser entrer les sapeurs pompiers étaient derrière le nombre élevé des victimes.

Des ONG humanitaires affirment que la direction de la prison n’est pas la seule responsable dans ce manque au devoir, d’autres parties sont concernées, et les autorités locales pouvaient intervenir car la loi autorise le Gouverneur de la province à intervenir en cas de force majeure ou de catastrophes, il peut ordonner aux forces auxiliaires d’entreprendre les opérations de sauvetage, et ce qui est étonnant est que la caserne des forces auxiliaires est à proximité de la prison. Mais pendant le drame le gouverneur de la province était à l’extérieur de la province, en visite autorisée par ses supérieurs.