Le gouvernement japonais a accordé un don de 1 million de dollars à l’agence du bassin hydraulique d’Oum Errabia (ABHOER) pour assister le financement d’un projet de minimisation de la pénurie de l’eau liée aux changements climatiques.
Ce don a été mobilisé grâce à une médiation de la banque mondiale dont une délégation a achevé vendredi une visite de cinq jours à Beni Mellal visant à identifier les plans d’action à réaliser dans ce cadre.
« Le soutien financier vise l’appui de la planification de l’usage de l’eau et du renforcement de l’action de régulation qui sont nécessaires pour relever les défis de la rareté de l’eau du bassin d’Oum Errabia », a souligné à la MAP, le directeur de l’agence, M. Abdelaziz Zerouali.
Dans ce sens, cinq axés ont été retenus pour la réalisation de ce projet qui sera piloté par la BM à partir de février prochain pour une période de trois ans, a précisé M. Zerouali.
Ces axes portent sur l’étude de l’impact des changements climatiques et l’établissement du bilan des ressources en eau au niveau du bassin et le développement d’un plan d’action relatif aux événements extrêmes tels que la sécheresse et les inondations.
Les efforts se concentreront aussi sur la mise en place d’une stratégie de communication à l’adresse de l’usager et du grand public et sur la conception et la mise en œuvre d’un système de télégestion de la branche du barrage Al Hansali-Al Massira en vue de maîtriser les volumes d’eau fournis à chaque usager, de cerner les pertes d’eau et d’assurer une gestion des ressources en eau en temps réels de cette branche hydraulique déficitaire.
Le projet concerne aussi la mise en place d’un système de pilotage et de contrô-le pour une meilleure gestion des nappes phréatiques du Tadla, la mesure automatique des niveaux piézométriques de la qualité d’eau et l’installation de compteurs volumétriques. Cette composante prévoit également l’élaboration d’un manuel de procédure lié aux activités de la police de l’eau et de la gestion des ressources en eau.
Les précipitations ont connu des diminutions sensibles dans la plaine du Tadla durant les 30 dernières années (plus de 30 pc) auxquelles s’ajoutent les sécheresses récurrentes.
Cette situation s’est amplifiée par le dynamisme des exploitations agricoles qui cherchent à s’intensifier et à augmenter leurs surfaces irriguées, par la forte croissance de la demande en eau non agricole et par une concurrence d’autres secteurs (industrie, tourisme).
La zone d’action de l’agence du bassin hydraulique d’Oum Er-Rabia s’étend sur 48.070 km2, soit 7 pc de la superficie du royaume.
Le volume d’eau mobilisé par les 18 barrages que gère l’agence, dont 5 structurants, permet d’irriguer une superficie de 325.000 ha et d’alimenter en eau potable et industrielle les villes de Beni Mellal, Azilal, Khénifra, Khouribga, Kalaat Sraghna, Marrakech, Casablanca, Settat, Berrechid, Benguerir, El Jadida et Safi.
MAP 05-12-2008