Des peines allant de 5 ans d’emprisonnement à la prison à perpétuitéà l’encontre des membres du groupe d’Agadir

Des peines allant de 5 ans d’emprisonnement à la prison à perpétuité ont été prononcées, lundi soir par la chambre criminelle près la Cour d’appel de Rabat, à l’encontre des dix membres du groupe d’Agadir pour leur appartenance à la « Salafia Jihadia ».

Le tribunal a ainsi condamné Abdellah Boughmir, marchand ambulant, et Ahmed Aberjki, aide commerçant, à la prison à perpétuité pour association de malfaiteurs en vue de préparer et commettre des actes terroristes, atteinte avec préméditation à la vie d’autrui dans le cadre d’un projet collectif visant à porter atteinte à l’ordre public et à la sûreté de l’Etat, incitation à commettre des actes terroristes, tenue de réunions sans autorisation et exercice d’activités dans le cadre d’une association non autorisée.

Le tribunal a également condamné Mohamed Merjane et Mohamed Bitkhi à 20 ans de prison pour constitution d’association de malfaiteurs, non dénonciation, atteinte à la sûreté de l’Etat à travers l’appartenance à une bande criminelle visant à s’attaquer aux forces publiques et à délester les citoyens de leurs biens, tenue de réunions sans autorisation et exercice d’activités dans le cadre d’une association non autorisée.

La Cour a également condamné à 15 ans de prison ferme Hussein Bahins et Mohamed Bouaboud pour « association de malfaiteurs dans le but de préparer et commettre des actes terroristes, non dénonciation, tenue de réunions sans autorisation préalable et exercice d’activités dans le cadre d’une association non autorisée ».

Elle a également condamné à 5 ans de prison ferme Hussein Amlil, Hicham Tounine, Zakaria Bouchama et Abderrazak Bissaoui pour « association de malfaiteurs, non dénonciation, tenue de réunions sans autorisation préalable et exercice d’activités dans le cadre d’une association non autorisée et dissimulation de preuves ».

L’accusé principal, Abdellah Boughmira, âgé de 24 ans, a avoué avoir agressé mortellement à l’arme blanche une ressortissante française établie à Agadir. Les autres accusés ont nié tout rapport avec la « Salafia Jihadia » ou avoir fait partie de groupes qui effectuaient des tournées nocturnes recommandant l’abandon des actions illicites en recourant à la violence et aux punitions dites « Tâazir ».

La défense de Zakaria Bouchama avait sollicité la cour de ne pas retenir contre son client l’accusation de constitution d’association criminelle « vu qu’il n’existe aucun lien entre Bouchama et les autres accusés et en absence du flagrant délit ».

La défense des autres prévenus a plaidé pour l’acquittement de ses clients au profit du doute.

MAP 2003