· Une structure intégrée pour notamment la formation
· Elle bénéficiera à plus de 400 femmes de différentes régions
Le Réseau des femmes artisanes du Maroc a inauguré Dar Maalma à Azemmour, jeudi dernier. Pour l’événement, une cérémonie officielle a été organisée en présence de Bertrand Louis, ambassadeur de Suisse au Maroc, Mohammed El Yazid Zellou, gouverneur d’El Jadida, et Abdelkrim Aouad, président fondateur du Réfam Dar Maalma.
L’établissement est une structure intégrée, située dans l’ancienne médina de la ville d’Azemmour. Elle permet aux artisanes de la région et aux membres du Réfam Dar Maalma (de toutes les régions du Maroc) de bénéficier d’un ensemble d’activités.
Son programme se compose d’ateliers de formation pour le renforcement des capacités managériales et commerciales ainsi qu’en design, innovation et coaching, est-il indiqué. L’espace comporte une salle de formation et une galerie commerciale. Dans une approche participative, la structure est gérée par le comité local d’Azemmour.
Pour rappel, le Réfam Dar Maalma est un projet intégré et fédérateur, initié en faveur de plus de 400 femmes mono et micro-artisanes représentant toutes les régions du Maroc.
Un accord-cadre de partenariat a été conclu avec les ministères de la Santé et de l’Emploi et de la Formation professionnelle, l’Union nationale des femmes marocaines et l’Observatoire des droits de l’enfant, afin de soutenir les capacités de ce Réseau.
Le projet Dar Maalma se compose d’un ensemble d’activités intégrées menées en faveur des femmes artisanes marocaines. Il est initié par l’association Bouregreg depuis septembre 2007. Il intervient dans une approche participative visant à outiller les bénéficiaires. L’objectif est d’améliorer leurs activités, de renforcer leur situation économique et sociale et favoriser, par ce fait, leur insertion économique, est-il déclaré.
Les secteurs d’activités de ces femmes sont le tapis, divers types de broderie, les bijoux, le linge de maison, la couture traditionnelle, le tissage, la vannerie, le fer forgé, le cuir, la poterie, les produits cosmétiques traditionnels, l’art décoratif, l’huile d’argan…
Les ateliers de formation sont organisés à Casablanca, Marrakech, Oujda, Tétouan, Essaouira et actuellement à Azemmour.
Afin de permettre aux membres du réseau d’assurer un revenu économique régulier et de les aider dans la commercialisation de leurs produits artisanaux, le projet Dar Maalma met à la disposition des bénéficiaires deux espaces de commercialisation permanents (La maison d’Azemmour à l’intérieur de la médina et celle de Marrakech, située au quartier de l’Hivernage). Les artisanes de tout le Maroc membres du Réfam peuvent y vendre leurs produits sans intermédiaires. Elles perçoivent la totalité du prix de la vente des articles, est-il souligné.
Histoire de vie
Elles viennent de l’Atlas, du Rif, du Sahara, de Fès ou d’Azemmour. Elles sont 256 femmes, représentant 38 villes et villages au sein du Réfam Dar Maalma, Réseau des femmes artisanes du Maroc. Derrière chaque femme artisane, membre du réseau, se cache une histoire de vie.
Ces femmes sont porteuses d’un savoir culturel et garantes de la transmission d’un riche patrimoine. Mais leurs activités se déroulent dans des conditions difficiles et fréquemment dans l’informel.
Elles n’ont ni visibilité, ni reconnaissance. Très peu d’activités médiatiques, d’études et de recherches s’intéressent à l’analyse et/ou la couverture de leur rôle dans le développement économique. Ces femmes détiennent grâce à leur savoir un trésor. Et c’est toute cette diversité sociale, culturelle, mais surtout cette détermination à vouloir changer le quotidien que L’Economiste publie depuis plusieurs semaines une série de portraits et de tranches de vie, faites de défi, de sacrifices et de persévérance (cf.www.leconomiste.com).
Mohamed RAMDANI – L’économiste